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le groupe LFI exclut le député Hugo Prévost pour « actes graves à caractère sexuel »

Dans un communiqué, La France Insoumise évoque, après avoir entendu l’élu, des éléments « graves » et « systémiques », « antérieurs à son élection » mais qui pourraient « porter sur des infractions pénales ».

Il n’a été insoumis que pendant trois mois. Elu en juillet député de la 1ère circonscription de l’Isère face à l’ancien porte-parole du gouvernement Olivier Véran, Hugo Prévost vient d’être exclu du groupe LFI de l’Assemblée nationale pour « des actes graves à caractère sexuel pouvant constituer des infractions pénales avant son élection ».

Après qu’une délégation du groupe emmenée par Mathilde Panot ait interrogé début octobre l’ancien porte-parole de la fédération syndicale « Union Etudiante » sur les faits « sérieux » Et « systémique » OMS « lui ont été imputés »elle a demandé au contingent rebelle de « prononcer une sanction » sur la base de « éléments du dossier constitué par le CVSS (Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles, NDLR)» et en soutien à « plusieurs témoignages ».

De son côté, le Syndicat des étudiants rapporte dans un communiqué avoir recueilli « témoignages » rapport « actes de harcèlement moral et sexuel, pratiques de prédation, actes graves pénalement répréhensibles à caractère sexuel ». Lequel « s’étaler sur une période allant de 2020 à 2024 et se serait poursuivi après le départ d’Hugo Prévost de l’équipe nationale (…) en mars »ajoute l’organisation étudiante qui dénonce « un désir de contrôle sexuel et politique des femmes ». En demandant ça « que justice soit faite », elle exhorte le député à « démissionner de son mandat ».

Les Quatennens précédents

Pour éviter tout mauvais procès, le groupe LFI précise que son « Les décisions en matière de violences sexistes et sexuelles sont une question de précaution et de protection des personnes et ne sont pas des décisions de justice, auxquelles elles ne pourront jamais se substituer. » Si les députés « réitérer (leur) engagement sans faille en faveur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et affirmer (leur) soutien aux femmes qui en sont victimes », ce rappel ne doit rien au hasard deux ans après l’affaire Quatennens.

À l’automne 2022, celui qui était encore député LFI du Nord avait reconnu avoir giflé sa femme. Menant à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Exclu du groupe insoumis pour la même durée, Adrien Quatennens avait alors eu une défense médiatique très maladroite face à son ancien partenaire. Ce qui a provoqué une rébellion au sein du mouvement coordonné par Manuel Bompard. Avant même d’être réintégré, le protégé de Jean-Luc Mélenchon était revenu sur le devant de la scène lors d’une séance de « questions au gouvernement » (AGQ). Un discours très contesté, et dont les applaudissements des troupes insoumises autour de lui avaient provoqué la colère de la quasi-totalité de la classe politique.

Cammile Bussière

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