En Martinique, le leader du mouvement contre la vie chère et onze policiers blessés lors d’affrontements
Le leader du mouvement contre la vie chère en Martinique et onze policiers ont été blessés lundi 7 octobre au Lamentin, en Martinique, lors d’affrontements entre policiers et militants sur l’une des principales routes de l’île, a annoncé la préfecture. Le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens, à l’origine du mouvement de contestation sur le pouvoir d’achat, et la préfecture proposent différentes versions des événements.
« Après la convocation » Comme d’habitude, affirme la préfecture dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la police est intervenue pour » libérer « le rond-point Mahault, au Lamentin, occupé par une cinquantaine de personnes, sept poids lourds, deux véhicules « hors d’usage » et matériel de chantier. Les policiers ont souffert « attaques violentes » lors de cette intervention, le communiqué continue, essuyant pierres et bouteilles.
« Face à de tels comportements, les forces de sécurité intérieure ont eu recours à la force, dispersé la foule et arrêté cinq individus »a rapporté la préfecture.
Prix 40% plus cher en Martinique
Rodrigue Petitot, président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), a été blessé lors de l’affrontement.
« Nous confirmons que notre président Rodrigue Petitot, dit « le R », a été pourchassé et blessé à la main et à la jambe »a réagi le RPPRAC dans un communiqué, dénonçant le « répression policière » de « Martiniquais paisibles ». Le collectif a fait état de deux militants placés en garde à vue.
Un mouvement contre la vie chère, thème récurrent aux Antilles françaises, a été lancé début septembre par le RPPRAC, qui réclame un alignement avec la France des prix des produits alimentaires, 40% plus chers en Martinique.
En marge de ce mouvement, l’île a été secouée par des violences urbaines qui ont conduit la préfecture à instaurer un couvre-feu nocturne dans certains quartiers de Fort-de-France et la commune voisine du Lamentin.
Quatre tables rondes ont été organisées par les autorités depuis le début de la crise, sans issue satisfaisante pour les manifestants. Une cinquième, qui devait se tenir lundi, a été reportée sine die.