passage aux 37 heures, suppression d’un jour férié… plutôt qu’une hausse d’impôts, les Français doivent « travailler plus »
« Un choc budgétaire ne fait pas la politique économique. Et cette voie risque de tuer la croissance et de créer un chômage de masse», prévient l’ancien ministre des Comptes publics et de l’Intérieur dans un entretien au quotidien Les Échos. «Quand on prend la baisse des impôts, tout le monde finit par être touché», poursuit-il.
A l’approche jeudi de la présentation du projet de budget par le Premier ministre Michel Barnier, le député du Nord poursuit sa campagne d’opposition aux hausses d’impôts temporaires et ciblées que prévoit le gouvernement.
« Il est paradoxal qu’un Premier ministre issu de LR ait pour première mesure la forte hausse des impôts sur les sociétés et sur le capital. On perd notre latin», s’agace Gérald Darmanin, estimant que «le problème en France, c’est qu’on ne travaille pas assez».
Suppression d’un jour férié, passage à 37 heures
« La bonne réponse » serait donc de « travailler davantage », poursuit le député Ensemble pour la République, annonçant au passage que Michel Barnier se rendra mardi à la réunion du groupe EPR à l’Assemblée.
Gérald Darmanin propose alors plusieurs leviers d’économies : une réforme de l’audiovisuel public, « la suppression du deuxième jour férié aussi bien dans le secteur public que privé », le passage « à 36 ou 37 heures » de travail hebdomadaire dans le secteur public, ou encore le augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers.
« Une autre option serait d’instaurer un deuxième jour de carence pour maladie dans la fonction publique », suggère le parlementaire de Tourcoing, qui souhaite « mettre fin définitivement aux 35 heures ».