cinq personnes dont une jeune fille de 16 ans incarcérées pour proxénétisme
L’un des quatre hommes incarcérés aux côtés de la jeune fille dans cette affaire de proxénétisme est également poursuivi pour viol sur mineur de moins de 15 ans.
Cinq personnes, dont une jeune fille de 16 ans, soupçonnées d’avoir été à la tête d’un réseau de proxénétisme, ont été inculpées et placées en détention provisoire vendredi, a appris l’AFP samedi 5 octobre auprès du parquet de Vienne. (Isère).
L’un des quatre hommes incarcérés aux côtés de la jeune fille, tous âgés d’une vingtaine d’années, est également poursuivi pour viol sur mineur de moins de 15 ans, a indiqué le procureur de la République Olivier Rabot à l’AFP, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
L’adolescent est soupçonné d’avoir dirigé un réseau qui obligeait des mineurs, par la violence ou sous la menace d’une arme, à se prostituer plusieurs fois par jour dans des appartements loués sur AirBnb à Vienne, dans la région lyonnaise ainsi qu’à Cannes (Alpes-Maritimes).
Mineurs en fuite
Selon les premiers éléments de l’enquête, la jeune fille, suivie et placée depuis plusieurs années par l’Aide à l’enfance, aurait attiré les victimes, des mineurs en fugue ou en rupture avec leur famille, via les réseaux sociaux en leur proposant un toit sous lequel se réfugier.
Certains de ses proches, arrêtés entre mardi et vendredi, étaient chargés de louer les appartements, d’y conduire les victimes, ou encore de les surveiller lorsqu’elles se trouvaient chez des clients.
Mi-juillet, deux d’entre eux, nés en 2009, ont porté plainte au commissariat de Besançon (Doubs), selon le procureur, affirmant avoir subi des violences physiques et psychologiques dans ce contexte à partir de la mi-juin.
Une enquête a ensuite été ouverte par le commissariat de Vienne et cela a permis de « remonter » sur ce réseau de proxénétisme, explique Olivier Rabot.
Une information judiciaire pour proxénétisme aggravé a été ouverte et son objectif est « désormais de déterminer s’il y a d’autres victimes », indique le procureur, précisant avoir désormais connaissance d' »au moins un tiers » de victime.