200 000 euros restitués aux locataires
Trois ans après le début de l’expérimentation de l’encadrement des loyers à Lyon et Villeurbanne, la métropole et la préfecture se sont félicitées du dispositif mercredi.
Le Figaro Lyon
Un appareil qui « montée en puissance ». Trois ans après le début de l’expérimentation de l’encadrement des loyers à Lyon et Villeurbanne, la métropole et la préfecture se sont félicitées mercredi de l’action « qui marche ». « C’est quelque chose qui marche »s’est félicité le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, lors d’une conférence de presse.
Dans le but de lutter contre les loyers excessifs et de limiter leur augmentation, le dispositif est en place depuis le 1euh Novembre 2021, et jusqu’en 2026. Selon la métropole, quelque 815 000 simulations de supervision ont été réalisées sur des sites dédiés, dont les deux tiers par des locataires. S’appuyant sur un rapport de la Fondation Abbé Pierre, Bruno Bernard a souligné que « le taux de non-conformité des annonces diminue » : de 2022 à 2024, il est passé de 36 à 29%, selon lui.
Depuis début novembre 2021, près de 200 000 euros ont été restitués aux locataires ayant subi des loyers trop élevés, soit 1 843 euros en moyenne par signalement, selon un rapport de la préfecture, qui supervise le contrôle et la répression. Une jeune locataire d’un T2 en DPE (Diagnostic de Performance Energétique) « F », invitée à témoigner lors de la conférence de presse, a récupéré 2 650 euros trop payés sur son loyer, et celui-ci, initialement fixé à 645 euros par mois, est désormais de 489 euros.
« Les loyers sont trop chers aujourd’hui »
En deux ans, 184 signalements ont été réalisés, dont 134 en 2024. « Les gens s’emparent de l’appareil »souligne Vanina Nicoli, secrétaire générale de la préfecture du Rhône. En cas d’échec de la conciliation, les amendes administratives s’élèvent entre 3 000 et 4 500 euros. Des contrôles peuvent également être effectués a priori auprès des professionnels de l’immobilier, et les chiffres montrent une baisse des infractions en 2024 : « L’action pédagogique fonctionne »assure Vanina Nicoli.
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« Nous pensons que les loyers sont trop chers aujourd’hui, notamment sur les petits espaces »a rappelé Bruno Bernard, encouragé toutefois par « tendances intéressantes » sur le marché immobilier depuis la mise en place du contrôle des loyers. Il a également indiqué n’avoir « aucune trace de personnes quittant leur logement à cause » du système. « Depuis l’expérience »selon Vanina Nicoli, l’augmentation des loyers a été « jugulé » sur le territoire concerné, avec une baisse moyenne de 4% (53 centimes le mètre carré). « L’effet systémique attendu est là »elle a observé.
La métropole, qui espère que le dispositif pourra perdurer au terme de l’expérimentation, estime qu’elle a encore du pain sur la planche, au-delà des cas de dépassements de loyers. « On n’avance pas » sur la définition de ce qu’est un « supplément de loyer »dont un propriétaire se sert pour tenter de justifier une franchise, a regretté le vice-président chargé du Logement Renaud Payre. Et les démarches des locataires doivent être encore simplifiées.