Une frappe israélienne fait 18 morts dans un camp de réfugiés en Cisjordanie
Alors que le ministère libanais de la Santé annonçait dans la nuit de jeudi à vendredi que 37 personnes avaient été tuées en 24 heures dans des frappes sur le pays, l’armée israélienne bombardait un camp de réfugiés à Tulkarem, une ville du nord de la Cisjordanie. Le bilan s’élève à 18 morts, selon l’Autorité palestinienne. Sur son compte Telegram, le ministère palestinien de la Santé les a qualifiés de « martyrs », révisant à la hausse un précédent bilan de 16 morts.
Une source au sein des services de sécurité palestiniens a déclaré à l’AFP qu’il s’agissait de la frappe israélienne la plus meurtrière en Cisjordanie depuis 2000, a rapporté l’AFP. Un responsable du camp de Tulkarem, Fayçal Salama, a également déclaré que l’attaque avait été menée par un chasseur F-16 et visait une cafétéria.
Opération entre l’armée israélienne et le Shin Bet
« Dans le cadre d’une opération conjointe des forces armées et du Shin Bet, l’armée de l’air israélienne (…) a mené une frappe dans la région de Tulkarem et éliminé le chef (local) du réseau terroriste du Hamas », Zahi abd al-Razaq , alias Zahi Oufi, indique un communiqué militaire israélien. L’armée israélienne l’accuse d’avoir ordonné et participé à de nombreuses attaques ou attentats dans le nord de la Cisjordanie et affirme qu’il s’apprêtait à en commettre de nouveau à « très court terme ».
Tulkarem avait déjà été ciblée fin août par des raids aériens et terrestres israéliens menés dans le cadre d’une offensive israélienne de grande ampleur contre des groupes armés. Dans un communiqué, le Hamas a condamné une « attaque cruelle » marquant « une escalade dangereuse ». De son côté, le Fatah, le mouvement du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a appelé vendredi à une « journée de colère » en l’honneur des « martyrs héroïques » de Tulkarem.