Pouvons-nous voir la nouvelle « mini-lune » de la Terre à l’œil nu ?
Le 29 septembre, la Terre a capturé un astéroïde géocroiseur nommé 2024 PT5 qui accompagnera notre planète sur son orbite autour du Soleil pendant les deux prochains mois. Mesurant environ dix mètres de large, l’équivalent d’un autobus scolaire, cet objet céleste a été attiré par la gravité terrestre lors d’un passage rapproché. Bien que cet événement puisse paraître fascinant, 2024 PT5 sera une « mini-lune » presque invisible pour les observateurs.
La découverte de 2024 PT 5
L’astéroïde 2024 PT 5 a été repéré il y a plusieurs semaines grâce au système ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), un réseau d’observatoires conçus pour surveiller le ciel et détecter les astéroïdes susceptibles de frapper la Terre.
Dès sa découverte, les chercheurs ont pu confirmer que 2024 PT 5 ne représente aucun danger pour notre planète. Au lieu de cela, il commencera une brève orbite autour de la Terre avant de retourner dans l’espace. au cours du mois de novembre.
Les astronomes à l’origine de cette découverte ont également réussi à calculer la trajectoire de 2024 PT 5, mais aussi à estimer ses origines : le Ceinture d’astéroïdes d’Arjuna. Cette région fascinante du système solaire, distincte de la ceinture principale entre Mars et Jupiter, est constituée d’objets soumis à des trajectoires particulières très proches de celle de la Terre, tant en termes de forme que de durée. Ils suivent notamment des orbites elliptiques qui les rapprochent régulièrement de notre planète. Ces astéroïdes sont également petits, mesurant quelques dizaines de mètres.
Une mini-lune difficile à observer
L’astéroïde 2024 PT5 sera malheureusement beaucoup trop petit pour être visible à l’oeil nuétant environ 300 000 fois plus petite que notre lune permanente. Les astronomes pensent même qu’elle sera trop faible pour être observée avec des télescopes ou des jumelles amateurs. Autrement dit, un seul imagerie professionnelle pourrait nous permettre de voir l’objet. Les passionnés d’astronomie devront donc attendre que les chercheurs de l’observatoire partagent des images de 2024 PT5.
Une opportunité unique pour l’exploration spatiale
Cette capture par la Terre n’est pas un événement nouveau. La planète a probablement accueilli des millions de mini-lunes au fil du temps. Le premier astéroïde observé par l’homme dans ce contexte fut 2006 RH120, qui resta en orbite autour de la Terre pendant 18 mois de 2006 à 2007. Un autre exemple notable est 2020 CD3 qui passa trois ans en orbite avant de s’en éloigner en 2020.
Au-delà de son aspect curieux, la présence de mini-lunes comme 2024 PT5 soulève des questions intéressantes sur l’exploration spatiale. Richard Binzel, astrophysicien au MIT, suggère que ces compagnons temporaires pourraient servir de des « tremplins » pour des missions d’exploration plus ambitieuses. L’idée serait d’exploiter ces astéroïdes pour faciliter les voyages vers des destinations comme Mars ou d’autres corps célestes.
La proximité de 2024 PT5 avec la Terre permet également de mieux comprendre la dynamique des objets en orbite autour de notre planète. En étudiant ces astéroïdes, les scientifiques pourraient notamment acquérir de précieuses connaissances sur la formation et l’évolution de notre système solaire.