le gouvernement va obliger les supermarchés à prévenir de « l’évolution du prix rapporté au poids » d’un produit
« C’est une arnaque ! » Nous y mettons fin », a promis Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances. Le gouvernement va obliger les supermarchés à afficher une affiche alertant les consommateurs d’une réduction des quantités d’un produit à prix inchangé, a annoncé le ministère de l’Économie dans un communiqué publié vendredi 19 avril.
« Dès le 1euh En juillet, une pancarte sera placée à proximité du produit lorsque sa quantité diminue et que son prix reste inchangé ou augmente. C’est une étape importante dans le combat que je mène pour la transparence que nous devons aux consommateurs”, a déclaré Olivia Grégoire, ministre du Commerce, citée dans le communiqué. « L’indication doit notamment préciser l’évolution du prix par rapport au poids, afin que le consommateur connaisse la véritable évolution du prix. Nous nous y sommes engagés, nous le faisons »a pour sa part déclaré M. Le Maire.
Le ministère précise que « ces informations doivent être fournies par les distributeurs en grande et moyenne surface, à proximité immédiate des produits concernés. Il doit apparaître dans ces magasins physiques pendant les deux mois qui suivent la date de commercialisation des produits industriels alimentaires et non alimentaires. Les canettes, les lessives et même les bouteilles de soda sont concernées.
Les aliments vendus en vrac ne sont pas concernés
Les aliments vendus en vrac ne sont pas concernés tout comme les produits « dont la quantité peut varier au cours de la préparation (rayon charcuterie par exemple) », y compris si le prix au kilo augmente. De plus, « Les consommateurs qui ont des doutes sur le prix par unité de mesure affiché en rayon sont également invités à le signaler via l’application ou le site Internet SignalConso. »
« Shrinkflation » – du verbe anglais rétrécir, le « rétrécissement » – consiste, pour les fabricants de produits de grande consommation, les agro-industriels ou les distributeurs, à réduire les quantités de produits vendus plutôt que d’augmenter – aussi – de manière significative les prix. Le distributeur Carrefour avait par exemple drastiquement réduit les quantités de ses légumes « premiers prix » rester sous le prix de 1 euro, rappelaient les médias en décembre 60 millions de consommateursévoquant le passage de trois à deux salades ou la réduction du filet de pomme de terre d’un tiers.
« Si un décret sort, nous le respecterons et l’appliquerons, mais nous le regrettons »a annoncé en janvier le patron du quatrième distributeur français Système U, Dominique Schelcher. « C’est l’industriel qui sait que son emballage a été réduit, que la recette a été remise en cause »dit-il, craignant » une perte de temps « pour les équipes en magasin.