Le Conseil d’Etat confirme l’interdiction de la abaya à l’école
Le Conseil d’État a confirmé, vendredi 27 septembre, l’interdiction du port de la abaya à l’école, qui, selon lui, « manifeste ostensiblement une appartenance religieuse ». Une décision qui rejette sur le fond les demandes des associations déjà rejetées en référé il y a un an.
Les associations La Voix lycéenne, Le Poing leva et Action Droits des Musulmans, ainsi que le syndicat SUD-Education « ne sont pas fondés à demander l’annulation du mémo » du 31 août 2023, par lequel le ministre de l’Éducation a interdit le port de tenues de type abaya ou qamis dans les établissements scolaires, selon la décision rendue vendredi.
En effet, « concernant le comportement des étudiants portant ces tenues, utilisées dans une logique d’affirmation religieuse »porter de telles tenues « pourrait être considérée comme une manifestation ostensible d’appartenance religieuse, interdite par la loi du 15 mars 2004 »explique le Conseil d’Etat dans un communiqué.
Environ 300 étudiants concernés
Il juge donc fondamentalement que « la note du ministre de l’Éducation nationale est conforme à la loi ». La plus haute juridiction administrative s’inscrit dans la logique de deux décisions rendues en septembre 2023, lorsqu’elle a validé en référé l’interdiction de cette robe longue couvrante à l’école.
« Le port de ces tenues s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse, le dialogue entre les établissements et les étudiants concernés ayant révélé qu’il s’accompagne d’un discours stéréotypé, inspiré d’arguments diffusés sur les réseaux sociaux et élaboré pour contourner l’interdiction inscrite dans la loi. la loi »ajoute le Conseil d’Etat.
En septembre 2023, l’affaire est très médiatisée : 300 étudiants, sur les douze millions concernés par la rentrée scolaire, se présentent en abaya devant leur établissement.