Appel à la grève des entités françaises d’Ubisoft les 15, 16 et 17 octobre 2024 – STJV
La direction vient d’annoncer sa décision d’imposer un retour aux formations en présentiel à raison de 3 jours par semaine pour tous. Ceci sans aucune justification étayée ni concertation avec le personnel.
Après plus de cinq ans de travail efficace dans le cadre actuel du télétravail, plusieurs de nos collègues ont construit ou reconstruit leur vie (vie de famille, logement, parentalité, etc.) et ne peuvent tout simplement pas revenir aux conditions antérieures. Notre employeur le sait parfaitement. La conséquence de sa décision sera la perte d’emplois pour nos collègues, la désorganisation de la production et l’augmentation drastique des risques psychosociaux pour ceux qui restent.
Cette décision a été annoncée immédiatement après l’échec des négociations sur le partage des bénéfices. Similaire aux négociations salariales obligatoires de février : Les propositions de la direction étaient inacceptables, les conditions de négociation étaient lamentables et la direction restait sourde aux revendications des différents CSE.
Pour exprimer notre colère, nous appelons tous les salariés d’Ubisoft en France à une première grève les 15, 16 et 17 octobre. Les lieux de rendez-vous seront communiqués dans chaque studio pour la journée du 15.
Nous exigeons dans les plus brefs délais :
- Un accord formel sur le télétravail résultant d’une véritable négociation entre la direction et les syndicats, et non d’une décision arbitraire prise plusieurs mois à l’avance.Ce qui garantit que chacun peut choisir librement le nombre de jours de congés et leurs dates, comptés au mois et non à la semaine.
- Une augmentation immédiate de tous les salaires, pour compenser la baisse de notre niveau de vie ces dernières années. Le rétablissement de la participation aux bénéfices à hauteur de 60% des objectifs. La fin des inégalités salariales entre les sexes et la poursuite de l’augmentation des bas salaires.
- Une réelle prise en compte de l’avis des salariés par la mise en place d’un dialogue social digne de ce nom par la direction d’Ubisoft, qui semble confondre dialogue et monologue.
Nous vous rappelons que vous disposez d’un droit constitutionnel de grève, plus de détails ici : La grève en droit privé – STJV
Jusqu’à preuve du contraire, les jeux n’existent que grâce au travail des salariés, et les bons jeux n’existent que grâce à de bonnes conditions de travail.
Nous invitons nos collègues de tous les pays à se mobiliser également.