Un père et sa fille décèdent d’une maladie suspecte
La maison des victimes de la maladie suspectée à Alasora est vide. |
Les habitants de Mandikanamana Alasora sont aux aguets. En une semaine, une maladie suspecte a tué deux personnes dans ce quartier.
Soupçon. Une famille a perdu deux de ses membres en l’espace de quelques jours à Mandikanamana Alasora. Le chef de famille est décédé lundi 16 septembre, suivi de sa fille, âgée de presque 4 ans, décédée samedi 21 septembre. Les symptômes de leur maladie étaient les mêmes. « Du sang sortait de leurs orifices », rapportait hier une source policière. Leurs voisins affirment qu’avant de mourir, l’enfant urinait du sang. Alertés, ils ont signalé ces décès suspects à la police. Cette dernière a fait appel à un médecin légiste.
« Le médecin a parlé d’une suspicion de peste », poursuit la source. Les responsables de la santé se sont ensuite rendus dimanche matin au domicile de cette famille en deuil. Selon leurs voisins, l’enfant a été enterrée dans une fosse à l’extérieur du tombeau familial à Ambohimanambola, le lendemain de son décès. Sa famille élargie n’a pas pu assister à son enterrement. D’autres mesures sanitaires contre une épidémie ont été menées à Alasora. « Leur maison a été scellée après avoir été désinfectée. Le village a également été désinfecté. Deux paquets de médicaments ont été distribués aux villageois », ont témoigné des habitants.
Résultats
Deux autres membres de la famille, la grand-mère et la tante de la fillette décédée, sont hospitalisées à l’hôpital universitaire Joseph Raseta Befelatànana. Une ambulance est venue les chercher à leur domicile dimanche. « Leur état de santé s’améliore. Il n’y a plus de raison de s’inquiéter », a déclaré par téléphone une source de l’hôpital.
Des sources médicales écartent la peste comme source de cette maladie, contrairement à ce qu’affirme notre première source. « Il ne s’agit ni de la peste ni de la tuberculose, selon le résultat du prélèvement rendu public ce dimanche », affirme un médecin. « Il n’y a pas de grand danger. Les résultats des tests effectués sur ces patients sont tous négatifs. Les maladies que nous suspections sont donc écartées », précise la source de cet hôpital. Un spécialiste explique par ailleurs que plusieurs maladies peuvent provoquer des syndromes hémorragiques.
Quelle est donc cette maladie qui a tué un père et sa fille en l’espace de quelques jours et touché les autres membres de la famille ? A Mandikanamana Alasora, un fokontany non loin du boulevard de Tokyo, l’inquiétude est à son comble. « Nous évitons de passer près de la maison où ces personnes sont mortes. Nous préférons faire un détour de peur d’attraper une quelconque maladie », confient les villageois.
Miangaly Ralitera