Divertissement

Roselyne Bachelot révèle avoir été victime de harcèlement sexuel durant ses études

Roselyne Bachelot dans « C à toi »
Capture d’écran

VIDÉO – L’ancienne ministre de la Santé et doctorante en pharmacie a témoigné dans « C à vous » au sujet du bizutage et des violences sexuelles dans les établissements de santé. Des faits qui sont aujourd’hui dénoncés sous le hashtag #MeTooHopital.

Les témoignages se multiplient sur les situations de harcèlement dans les hôpitaux français, sous la bannière #MeTooHopital. Si elle était invitée de « C à vous » ce jeudi 18 avril en tant qu’ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot a partagé sa propre histoire lorsqu’elle était étudiante en pharmacie.

« Il est temps que la loi du silence ne règne plus. D’une certaine manière, on a l’impression d’une porte qui s’ouvre et d’autres qui la suivent, et c’est très heureux de s’ouvrir. Or, les portes peuvent très vite se fermer étant donné les hiérarchies du pouvoir, que ce soit à l’hôpital, dans l’armée, dans le monde de la culture où j’ai rencontré les mêmes problèmes et pris un certain nombre de mesures »commence par expliquer Roselyne Bachelot.

« Ce qui manque dans ces institutions, c’est de soutenir des personnes qui, lorsqu’un fait est révélé, soutiennent les personnes qui sont en train de dénoncer ces faits. C’est quelque chose de terrible. Vous savez, en tant que vieille militante féministe, j’avais l’impression que les choses allaient de mieux en mieux. Et tout ce que nous disons, c’est que la situation est de pire en pire.» se lamente-t-elle avant d’expliquer le processus de harcèlement : « Nous réduisons la victime potentielle. Elle est placée en position d’infériorité et devient à ce moment-là une victime désignée de violences sexistes, sexuelles ou sexualisées excessives. Il y a trois niveaux ».

Nous ne nous défendons pas, nous ne pouvons pas.

Roselyne Bachelot dans « C à toi »

Anne-Elisabeth Lemoine demande alors à son invité si elle a vécu cette situation. Roselyne Bachelot répond par l’affirmative, mais résiste quelques minutes avant d’accepter de donner un exemple concret. « Le bizutage où il y avait un miroir au-dessus de la table. « On a demandé aux étudiantes d’enlever leur culotte et de se promener pour que les étudiants puissent regarder nos organes génitaux. »explique l’ancienne ministre de la Santé qui précise qu’elle s’est évanouie « à l’idée de le faire ». Elle déclare ensuite avoir été confrontée à d’autres situations humiliantes de ce type de la part des chefs de service de l’hôpital, sans donner plus de précisions.

« On ne se défend pas, on ne peut pas »poursuit Roselyne Bachelot avant d’ajouter avec un sourire figé qui tente de cacher ses émotions : « J’ai un peu de mal à en parler, si vous me le permettez ». Anne-Elisabeth Lemoine n’insistera plus. Quelques minutes plus tard, Roselyne Bachelot affirmera néanmoins : « C’est quelque chose de très lourd pour moi ».

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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