Le super voilier « Le Bayesian » coulé par une trombe marine : face à l’annulation des commandes, le constructeur réclame 222 millions d’euros à la veuve de Mike Lynch
Trois commandes ont été annulées depuis la catastrophe, ce qui représente une perte de revenus énorme pour The Italian Sea Group.
LE Bayésien n’a pas fini de dévoiler ses secrets, ni de faire couler beaucoup d’encre. Lundi 19 août, ce voilier de plaisance a fait naufrage au large des côtes de Palermeen Sicile (Italie). Plusieurs sources rapportent que le navire a été emporté par un trombe avant de sombrer. Sept personnes avaient péri, tandis que 22 personnes (dont 10 membres d’équipage) se trouvaient à bord au moment du drame. Quinze d’entre elles ont pu être secourues. Parmi les victimes décédées, l’entrepreneur britannique Mike Lynchqui a fait fortune en vendant sa société de logiciels à Hewlett-Packard, ainsi que sa fille Hannahâgé de 18 ans.
Qui est responsable ? Pourquoi le Bayesian a-t-il coulé ? Si l’enquête se poursuit, la théorie de l’erreur humaine est privilégiée, tous les regards sont tournés vers le capitaine James Cutfield et ses seconds.
Justice
Une affaire dont le chapitre judiciaire vient à peine de débuter. Ce vendredi, un dossier spécial a même été déposé auprès du tribunal de Termini Imerese, déjà en charge de l’enquête sur le naufrage : une procédure de demande d’indemnisation au profit du constructeur, The Italian Sea Group dirigé par Giovanni Constantino. Selon les informations de La Nazione, leurs avocats seraient à l’origine de la procédure. Et réclameraient la modique somme de 222 millions d’euros ! Toujours selon nos confrères, les avocats du constructeur estiment que l’image de l’entreprise a été ternie par cette affaire et qu’elle est victime d’un véritable manque à gagner.
Un message du groupe maritime italien confirme que le statut a été confirmé par le rapport du naufrage bayésienhttps://t.co/LUhNMp1XPe
— Gds.it (@GDS_it) 23 septembre 2024
Objectif de la manœuvre : prouver que le naufrage est dû à une erreur humaine. Et récupérer le manque à gagner de ces trois commandes annulées peu après le drame.
La Nazione rapporte que les avocats ont demandé un rapport technique destiné à démontrer la responsabilité du capitaine et de ses compagnons, alors que l’autre bateau ancré dans la zone ce jour-là a « résisté » à la tempête sans aucun problème.
Une démarche qui a fait grincer des dents puisque la somme colossale a été en partie réclamée à Revtomla société propriétaire du bateau et dirigée par la veuve de Mike Lynch, Angela Bacares, une survivante qui a perdu son mari et sa fille dans la catastrophe.
En début de semaine, un porte-parole du constructeur avait déclaré que TISG se désolidarisait de cette procédure initiée sans autorisation par ses avocats. Le groupe italien Sea Group a même demandé à ses représentants d’annuler la procédure. Affaire à suivre.