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Guerre en Ukraine. Il faudra « repenser notre relation avec la Russie » après la guerre, affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il fallait « repenser notre relation avec la Russie » après la guerre en Ukraine, et a appelé à « un nouvel ordre international », dimanche à Paris, lors de la « Rencontre pour la paix » organisée par Sant’Egidio.

« Il faudra penser une nouvelle forme d’organisation de l’Europe et repenser notre relation avec la Russie après » la guerre en Ukraine, a déclaré Emmanuel Macron à l’ouverture des réunions de cette communauté catholique proche du Vatican.

Au sujet des relations avec Moscou, Emmanuel Macron avait été vivement critiqué pour avoir déclaré en mai 2022, plus de deux mois après que Moscou eut lancé ses troupes contre l’Ukraine, qu’il ne fallait pas « humilier » la Russie. Au contraire, il s’était attiré deux ans plus tard les critiques occidentales pour avoir refusé d’exclure l’envoi de troupes sur le sol ukrainien.

« Notre ordre d’aujourd’hui est injuste »

« Nous devons être suffisamment imaginatifs pour penser la paix de demain, une paix en Europe sous une forme nouvelle », a-t-il déclaré lors de ces rencontres réunissant responsables religieux, politiques et experts. Il faudra prendre en compte « la réconciliation avec les Balkans et la réalité d’une Europe dans sa forme géographique, qui n’est ni tout à fait l’Union européenne, ni résolument l’OTAN », a-t-il ajouté.

Il a appelé à « construire un nouvel ordre international » car « notre ordre actuel est incomplet et injuste » car « beaucoup des pays les plus peuplés n’existaient pas lorsque les sièges ont été répartis ».

« La paix n’est possible que dans la coexistence »

Il faut « un ordre où l’un ou l’autre ne puisse pas bloquer les autres et où les pays soient représentés dignement, et donc le fassent avec des instances beaucoup plus justes, que ce soit l’ONU, la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international ». « J’y reviendrai cette semaine à l’ONU », a déclaré le président français, qui sera présent mardi et mercredi à l’Assemblée générale de l’ONU.

« La paix n’est possible que dans la coexistence » et « il y aura un lieu, une terre, un État, une coexistence, la reconnaissance de l’existence de chaque personne, la reconnaissance du droit de vivre en paix de chaque personne », a-t-il également déclaré, notant que « pour ce qui se passe aujourd’hui au Moyen-Orient, c’est la clé ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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