« Il y a le très haut niveau et il y a la Ligue 1 » : Éric Roy amer contre l’arbitrage après Brest – Toulouse
Pendant la décision, on avait aussi des écrans, des téléphones et on voyait le ralenti. Chacun peut avoir un avis différent, mais pour moi, ce n’est pas une pénalité. J’ai donc dit au quatrième arbitre que je n’étais pas d’accord avec la décision. De là, il a appelé l’arbitre du centre pour lui dire que oui, j’étais furieux parce que je n’étais pas d’accord avec la décision. L’arbitre du centre est venu donner un carton jaune. Ce que je ne comprends pas, c’est que quand on sanctionne quelqu’un, on lui dit un mot, le pourquoi et le comment. Ce moment-là m’a rendu encore plus furieux.
Il n’y a pas eu d’insulte, juste qu’on n’était pas d’accord. J’ai peut-être été un peu trop véhément, je peux l’admettre. Après, on a des émotions. J’ai connu l’arbitrage de ce premier match de Ligue des champions et j’ai vu la gestion du quatrième arbitre, qui a été exceptionnel dans sa façon de parler, de dédramatiser. On n’a pas été d’accord plusieurs fois sur des situations mais là, au lieu d’engager un dialogue, ils appellent l’arbitre pour te sanctionner, sans même discuter avec toi. Il y a le très haut niveau et puis il y a la Ligue 1. C’est toujours pareil.
Pour toi, il n’y a pas de faute ?
Pour moi, c’est tout sauf une semelle. Une semelle, c’est quelqu’un qui vient vraiment avec l’intention. Là, il (Mathias Pereira Lage) veut jouer le ballon, l’autre (Gboho) met une pointe dans le ballon, il l’enlève et puis, quand il prend son appui, Mathias lui marche sur le pied. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, on ne peut plus marcher sur les pieds des joueurs. Une vraie semelle, ce n’est pas du tout ça, c’est intentionnel. Pourquoi donner un carton jaune derrière ? Je ne suis pas d’accord avec ça. Après, il faut voir ce que ça génère derrière. Est-ce qu’il y a un danger et une vraie occasion de but derrière tout ça ? En aucun cas. Après, c’est une question d’interprétation. J’espère qu’un jour, on aura un penalty comme ça que je trouverai généreux.
Aviez-vous peur du deuxième penalty ?
Là, je l’ai vu parce que j’étais là-haut, avec les écrans. S’il siffle un penalty là, c’est soit de la malhonnêteté, soit de l’incompétence. Je ne pense pas que les arbitres soient malhonnêtes, honnêtement, donc je me suis dit : « S’il siffle là, c’est qu’il y a vraiment un problème de niveau ». Quand il a vu les images, il a vu que notre joueur était devant, pouvait dégager le ballon et que l’autre venait justement le percuter.
Vous vouliez simplement mesurer votre popularité dans les tribunes du Blé…
Non, parce que je déteste être là-haut. Je déteste ça, parce que je trouve qu’on est soumis aux situations. C’est bête à dire, mais quand on est sur le bord du terrain, on a l’impression d’être proche de ses joueurs, de pouvoir les aider. Là-haut, on a cette sensation d’être très loin et de subir un peu le déroulement du match.
Vous avez harangué le public en partant…
Oui, pour que le public donne une énergie positive aux joueurs.