SpaceX, la société d’Elon Musk, poursuivie en justice par les créateurs du jeu de société « Cards Against Humanity »

Une rencontre inattendue entre deux habitués de la provocation. L’entreprise aérospatiale SpaceX, propriété du milliardaire partisan de l’extrême droite américaine Elon Musk, est attaquée en justice depuis jeudi 19 septembre par les créateurs du jeu de société « Cards Against Humanity ». Le lien entre ces deux mondes très différents ? Les créateurs du jeu accusent SpaceX d’exploiter illégalement des terres leur appartenant, à la frontière entre le Texas et le Mexique.

« SpaceX, la société d’Elon Musk, construisait un projet spatial à proximité et ils ont pensé qu’ils pourraient déverser leur merde sur notre belle terre sans demander conseil. »expliquent les créateurs du jeu, sur un site internet créé pour accompagner leur plainte. « Après les avoir attrapés, SpaceX nous a donné un ultimatum de 12 heures pour accepter une offre dérisoire représentant moins de la moitié de la valeur de notre terrain. »Les créateurs ont décliné l’offre et ont poursuivi le tribunal du Texas pour réclamer 15 millions de dollars à la société du milliardaire, qui aurait stocké « gravier, tracteurs et débris spatiaux » sur cette parcelle.

Le terrain en question avait été acheté par « Cards Against Humanity » en 2017 grâce aux dons de 150 000 personnes, pour empêcher la construction du mur anti-migrants promis par Donald Trump. L’objectif était de « Nous protégeons un morceau de terre vierge à la frontière entre les États-Unis et le Mexique du mur stupide du milliardaire raciste Donald Trump. Malheureusement, un milliardaire encore plus riche et raciste – Elon Musk – s’est faufilé dans notre dos et a complètement foutu cette terre en l’air. »préciser les propriétaires du terrain.

Les créateurs du jeu assurent qu’en cas de victoire, les contributeurs de la campagne de financement participatif de 2017 recevront jusqu’à 100 dollars chacun. Contacté par l’AFP, SpaceX n’a ​​pas immédiatement réagi. Le milliardaire, patron du réseau X, connu pour sa tendance à partager ses pensées (et ses fake news) sur les réseaux sociaux, n’a pas réagi officiellement au moment de la rédaction de cet article.