Handicapé par un accident de travail, ses finances sont en difficulté
Suite à une mauvaise chute au travail, Anne souffre aujourd’hui de graves douleurs au dos. Ne pouvant plus travailler plusieurs heures d’affilée, elle passe d’un emploi à l’autre.
En conséquence, ses revenus ont considérablement diminué et elle se retrouve dans une situation financière difficile. « J’ai utilisé mes cartes de crédit pour compenser, afin de pouvoir payer mes frais de subsistance. J’ai même dû recourir à des microcrédits, car je ne pouvais plus effectuer les paiements minimums sur mes cartes », explique-t-elle.
La situation se détériore rapidement et les dettes s’accumulent. Les taux d’intérêt élevés des microcrédits qu’elle a contractés la mettent dans une situation encore plus précaire.
Pour couronner le tout, elle doit également subvenir aux besoins de sa fille, qui a des problèmes de santé et gagne peu. « Je ne reçois que ma pension d’invalidité du gouvernement et je n’en peux plus. Je cherche un emploi, mais vu mes capacités physiques réduites, j’ai beaucoup de mal à me faire embaucher », déplore Anne.
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Après des mois de stress, Anne a finalement décidé de demander de l’aide pour trouver une solution à ses problèmes d’endettement. Vanja Aladin, directrice en redressement financier chez Raymond Chabot, a analysé son dossier et a rapidement constaté que la situation était devenue intenable. « Lors de la première rencontre, nous avons fait la liste de ses actifs avec leur valeur marchande, ainsi que de ses dettes. Ensuite, je lui ai expliqué les différentes options qui s’offraient à elle », explique-t-elle.
La consolidation de dettes, qui permet de rembourser toutes ses dettes en une seule fois grâce à un prêt à taux d’intérêt réduit auprès d’une institution financière, n’était pas une option étant donné les retards de paiement d’Anne et sa mauvaise cote de crédit. Le fait de ne pas avoir d’emploi joue également en sa défaveur.
La faillite est une solution possible, mais en plus du coût de la faillite, elle aurait dû payer un montant compensatoire pour pouvoir conserver son véhicule. De plus, si elle trouvait un emploi, le montant à payer aurait dû être modifié.
La solution la plus adaptée
Dans son cas, la proposition de consommateur semble être la meilleure solution. Il s’agit d’une entente conclue avec les créanciers pour une somme inférieure au montant total des dettes. Les intérêts cessent de courir et il est possible de conserver ses actifs. « Le montant convenu est de 125 $ par mois pendant 60 mois, ce qui respecte son budget serré et lui permet de couvrir ses dépenses de base », explique Vanja Aladin.
Si Anne retrouve un nouvel emploi, les sommes à verser resteront inchangées. Mais rien ne l’empêcherait de verser un montant supplémentaire pour rembourser plus rapidement la proposition de consommateur.
Vanja Aladin propose une dernière recommandation : « Lorsqu’on aide financièrement un proche, on peut mettre sa propre santé financière en danger. Il faut savoir fixer ses limites pour ne pas se mettre en danger. Ce n’est pas toujours facile d’en discuter, mais c’est essentiel d’en parler pour que la personne comprenne notre réalité », conclut-elle.
SA SITUATION FINANCIÈRE
Actif:
- Honda Civic 2011 : valeur de 4062$
Dettes :
- Cartes de crédit : 12 000 $
- Microcrédits : 2000 $
- Prêt personnel : 3000$
DETTES TOTALES : 17 000 $
Revenu mensuel :
- Pension d’invalidité : 1 606 $
- Crédit de solidarité et TPS : 215 $
REVENU TOTAL : 1821 $
Dépenses mensuelles :
- 1655 $ (y compris le loyer, le téléphone, l’électricité, le gaz, l’épicerie, le permis et l’immatriculation, l’assurance, le gaz, etc.)
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