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Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice qui a résisté contre vents et marées


PORTRAIT – Durant ses quatre années place Vendôme, ce poids lourd de la Macronie a réussi à faire passer ses réformes malgré les relations exécrables avec les magistrats qui ont marqué son mandat.

Le cogneur de la Macronie s’en va, la grande gueule de l’hémicycle. Pendant quatre ans, Éric Dupond-Moretti a usé de sa mauvaise humeur ontologique, de son physique de lutteur et de ses punchlines pour renvoyer dans leurs cordes les parlementaires d’opposition et porter les grands débats de celui qui l’a nommé : Emmanuel Macron. Sa virtuosité de tribun n’égale pas la véritable leçon politique de son passage au ministère de la Justice : on peut ainsi être le dirigeant le plus détesté de son administration, être poursuivi et jugé par les magistrats tout en étant leur ministre pendant l’un des plus longs mandats de l’histoire de la Ve République, faire passer toutes les réformes que l’on veut, et peut-être même s’offrir le luxe de manquer à l’appel quand vient l’heure de partir.

Jamais un ministre de la Justice n’a été autant ébranlé par l’animosité de l’instance qu’il dirige. Sa nomination en juillet 2020 a fait l’effet d’une bombe parmi les magistrats. Le ministre rendra coup pour coup avec…

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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