« Je vous demande pardon et j’espère que votre famille survivra à tout cela », dit l’un des accusés.
«Depuis que je suis arrivé dans cette salle d’audience, je me sens humilié.» Gisèle Pelicot s’est exprimée, mercredi 18 septembre, devant le tribunal correctionnel d’Avignon, contre les 51 hommes accusés de viols aggravés à son encontre. Jeudi, l’audience se poursuit avec les témoignages de deux autres prévenus, dont Jacques C., 72 ans et Lionel R., 44 ans. Ce dernier fait partie des 14 prévenus à avoir reconnu les faits. « Je n’ai jamais voulu te faire de mal. Mais je l’ai fait. J’aimerais te demander pardon, (mais) Je sais que mes excuses ne changeront rien »il a ditEntendu en début d’après-midi, Jacques C. a également présenté ses excuses aux parties civiles : « Je m’excuse. Et j’espère que ta famille survivra à ça. » Suivez notre diffusion en direct.
Jacques C. nie tout « désir sexuel démesuré ». Entendu en début d’après-midi, Jacques C., 72 ans, ancien chauffeur de camion et ex-gérant de pizzeria, a déclaré avoir a commencé le libertinage à partir de 50 ans. « Ce sont des pratiques que j’ai toujours eues quand j’étais célibataire, quand je vivais seule. Je n’ai pas rencontré de personnes qui voulaient pratiquer ce genre de liberté. »il précise se défendant cependant d’être « accro au sexe ».
Lionel R. revient sur sa carrière. Le premier accusé a déclaré avoir été victime d’une agression sexuelle à l’adolescence. Lorsqu’il a vu l’affaire Dominique Pelicot éclater dans les journaux, il est entré dans le déni : « Non, ce n’est pas possible, ça ne peut pas être mon histoire, je n’en fais pas partie »Il travaillait au supermarché Leclerc où l’ex-mari de Gisèle Pelicot a été interpellé.
Des photos de Gisèle Pelicot ont été publiées hier. Mercredi, 27 photos intimes de la principale victime ont été diffusés. Gisèle Pelicot a déclaré ne se souvenir d’aucune des scènes diffusées, y compris celle où ses yeux sont ouverts. « Que cherchons-nous dans cette salle ? Que je sois coupable ? On se demande qui est le coupable dans cette salle d’audience ! »elle a dit.
La victime du viol de Mazan exprime sa colère. Interrogés par les avocats de la défense sur ces photos de possibles « tendances exhibitionnistes »Gisèle Pelicot s’est laissée emporter : « Je ne vais même pas répondre à cette question, car je trouve cela très insultant ! Je trouve cela dégradant et humiliant. »
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