Pourquoi Kamala Harris est avantagée par cette décision de la Fed
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La candidate à la présidentielle Kamala Harris le 18 septembre 2024.
ÉCONOMIE – Une décision choc à un mois et demi de l’élection présidentielle américaine. Pour la première fois depuis 2020, la banque centrale américaine (Fed) a abaissé ses taux mercredi 18 septembre, frappant fort avec une baisse d’un demi-point. Preuve que la bataille contre l’inflation est en train d’être gagnée.
Les taux de la Fed se situent désormais dans une fourchette de 4,75% à 5%, après avoir passé plus d’un an à leur plus haut niveau depuis le début du siècle, entre 5,25% et 5,50%. « Cette décision reflète notre confiance croissante dans le fait qu’un réajustement approprié de notre politique permettra de maintenir la vigueur du marché du travail. »Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, l’a déclaré lors d’une conférence de presse.
D’autres baisses sont à l’horizon, car les responsables de la Fed prévoient de baisser les taux d’un demi-point supplémentaire au total d’ici la fin de 2024. Jerome Powell a indiqué que c’est la « début (d’un) processus » changement de politique monétaire pour éviter un ralentissement du marché du travail.
Redonner du pouvoir d’achat aux Américains
Bien que la Fed soit indépendante du pouvoir politique, sa décision pourrait donner un coup de pouce à Kamala Harris. En effet, la baisse des taux aide le parti au pouvoir et donc la vice-présidente démocrate, qui se présente à l’élection présidentielle contre Donald Trump.
La baisse des taux d’intérêt permet aux Américains d’emprunter moins cher pour acheter une maison ou démarrer une entreprise, selon le rapport. Le New York Times dans sa newsletter. Cette réduction va redonner du pouvoir d’achat aux ménages, coincés depuis plusieurs années entre une forte inflation et des coûts de crédit élevés.
C’est une aubaine pour les démocrates, critiqués pour l’inflation galopante depuis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, et alors que l’économie est le sujet qui préoccupe le plus les Américains dans la campagne présidentielle. Mais c’est aussi un risque pour la Fed, qui pourrait se retrouver projetée dans la campagne américaine sans le vouloir.
Le dilemme de la Réserve fédérale
Jerome Powell a tenté d’assurer que les considérations politiques n’entraient pas en ligne de compte dans les décisions de la banque centrale : « Nous nous demandons : quelle est la bonne chose à faire pour les personnes que nous servons ? Et c’est ce que nous faisons (…). Il ne s’agit jamais d’autre chose. On ne discute de rien d’autre. » Et d’ajouter : « Nous ne servons aucun homme politique, aucune personnalité politique, aucune cause, aucun problème, quoi que ce soit. »
Ce qui n’a pas empêché le républicain Donald Trump de grogner. « Une baisse aussi importante montre (…) que l’économie est soit en très mauvaise posture, soit qu’ils jouent le jeu des politiciens »« Cela ne devrait pas être une bonne chose », a-t-il déclaré après l’annonce de la Fed. Rien ne dit cependant que la baisse des taux aura un impact significatif sur la course à la Maison Blanche.
Comme le Le New York Times Toujours dans sa lettre d’information, la banque centrale américaine aurait été critiquée quelle que soit sa décision. Soit elle aurait baissé ses taux avant l’élection et aurait été accusée de favoriser l’administration en place. Soit elle aurait attendu que l’élection soit passée, mais les démocrates l’auraient accusée d’être dans la poche des républicains. Entre le marteau et l’enclume, la Fed devait faire son choix.
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