Il faut tourner sept fois la langue dans la bouche avant de parler… surtout quand on le fait à la télévision ! C’est le message qu’Arcom a fait passer en dénonçant, mardi 16 avril 2024, une séquence polémique survenue quelques jours après la mort du jeune Thomas, à Crépol (Drôme) dans l’émission C à toi (France 5).
Le chroniqueur Patrick Cohen avait en effet commenté, le 27 novembre 2023, les événements qui ont conduit à la mort du jeune homme. Toutefois, selon l’Autorité de régulation de l’audiovisuel et de la communication numérique, ses propos étaient « dénués de précautions oratoires et formulés de manière déclarative, ne répondant pas aux exigences de mesure, de rigueur et d’honnêteté », rapporte Le Figaro.
Un « bal tragique »
Rappelons qu’à l’époque des faits s’opposaient la thèse de la fête villageoise qui dégénérait accidentellement et celle de l’homicide volontaire motivé par la couleur de peau du défunt.
L’explication du journaliste suivait plutôt la version des acteurs (un groupe de jeunes d’un autre village) et se terminait par l’évocation d’un « bal tragique ».
Remontrances et recommandations
Patrick Cohen a été, dans les jours qui ont suivi, accusé d’avoir « répété sans distance ni nuance la version des agresseurs, alors que le récit de la soirée n’avait pas encore été élucidé par les enquêteurs », précise Le Figaro.
Notre dossier « Patrick Cohen »
Arcom a donc fait valoir que les propos de Patrick Cohen « s’inscrivaient dans le cadre d’un éditorial faisant preuve de parti pris engagé et assumé, bénéficiant ainsi d’une liberté d’expression accrue » ; elle a également demandé à France 5 de faire désormais preuve d’une « vigilance accrue sur le cahier des charges de France Télévisions ».
