Après l’attaque contre un centre diplomatique américain, les États-Unis accusent les groupes armés pro-iraniens
L’ambassade des États-Unis en Irak a accusé vendredi 13 septembre « milices alliées à l’Iran » être responsable d’un » attaque « contre un centre diplomatique américain à l’aéroport international de Bagdad. L’attaque menée tard mardi soir contre le Centre de soutien diplomatique n’a pas fait de victime. Situé dans le périmètre de l’aéroport international de Bagdad, mais rattaché à l’ambassade des États-Unis, ce « Installation diplomatique américaine » fournit un soutien logistique et abrite notamment des services médicaux.
« Des indices indiquent que l’attaque a été lancée par des milices alliées à l’Iran, qui opèrent librement en Irak. »Selon un communiqué envoyé aux médias par l’ambassade américaine à Bagdad. Après l’attaque, un haut responsable de la sécurité irakienne, s’exprimant sous couvert d’anonymat, avait évoqué deux coups de feu tirés « Roquettes de type Katyusha ».
Cette attaque intervient dans un contexte régional tendu, alors que la guerre fait rage à Gaza, quelques heures avant une visite à Bagdad du président iranien Massoud Pezeshkian, et alors que Bagdad et Washington négocient le retrait d’Irak d’une coalition internationale anti-jihadiste dirigée par Washington. Dans le cadre de cet effort, des troupes américaines sont stationnées dans le pays.
« Droit à la légitime défense »
« Le gouvernement irakien s’est engagé à plusieurs reprises à protéger les missions diplomatiques et le personnel militaire américains dans le pays, à l’invitation du gouvernement. » autorités, rappelle le communiqué de l’ambassade américaine. « Nous appelons à nouveau le gouvernement irakien, comme nous l’avons fait à de nombreuses reprises, à protéger le personnel et les installations diplomatiques. »La déclaration continue en ajoutant : « Nous nous réservons le droit de nous défendre pour protéger notre personnel, partout dans le monde. »
Fin 2023, des dizaines de frappes de drones et d’attaques de roquettes ont visé la coalition internationale en Irak et en Syrie, revendiquées par des groupes armés pro-iraniens qui disent agir en solidarité avec Gaza et réclament le départ des troupes étrangères. Cependant, après l’incident de mardi soir, un groupe armé pro-iranien influent, les Brigades du Hezbollah, a fustigé une » attaque « destiné, selon lui, à « perturber la visite du président iranien à Bagdad »Un porte-parole militaire du groupe a appelé les services de sécurité irakiens à identifier les personnes « impliqué ».