Le Conseil du patronat critique le projet de loi 69 : « On ne peut pas prendre ce risque », s’inquiète Québec Inc.
« On ne peut pas prendre ce risque pour le développement économique du Québec », s’inquiète le grand patron du Conseil du patronat du Québec (CPQ), qui craint que le projet de loi de la CAQ vienne éroder l’avantage concurrentiel du Québec.
« Les choix que nous faisons maintenant pourraient décourager à tort les entreprises de venir s’implanter ici, au profit d’autres juridictions qui ont un environnement d’affaires plus compétitif. Nous ne pouvons pas prendre ce risque pour le développement économique du Québec », a déclaré Karl Blackburn, président-directeur général du CPQ, dans un communiqué.
« Nous nous comportons toujours comme si nous avions la seule source d’énergie propre, alors que le monde entier a investi massivement ces dernières années pour augmenter sa part d’énergie renouvelable », ajoute-t-il.
Malgré ces critiques, le CPQ estime qu’il y a des gains en termes de gouvernance et de prévisibilité. Il salue également le fait que la Régie de l’énergie puisse devenir neutre.
Enfin, l’organisation patronale se réjouit que le processus réglementaire de la Régie assure une réduction des délais. Elle est également favorable à une tarification dynamique.
« Pressés comme des citrons »
De son côté, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui a présenté son mémoire, dit craindre des hausses tarifaires importantes.
« Les PME se font presser comme des citrons avec l’augmentation historique des coûts d’exploitation au moment même où elles connaissent une réduction de la demande. C’est dans ce contexte qu’elles ont subi, cette année et l’an dernier, les plus fortes hausses de tarifs d’électricité depuis un quart de siècle », a déclaré François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI, dans un communiqué.
Photo fournie par FCEI
« Il faut reconnaître qu’il y a un bon retournement de situation pour les PME dans ce projet de loi, mais pas suffisamment pour les empêcher de payer le gros de la facture des augmentations tarifaires importantes », a-t-il conclu.
Selon les calculs du FCEI, les investissements historiques prévus dans le plan d’action d’Hydro-Québec risquent de faire bondir les coûts d’électricité de 2,47 fois pour les PME d’ici 2035, ou de 1,8 fois si le projet de loi 69 est adopté dans sa forme actuelle.
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