Les demandes atteignent 2,7 millions, un nouveau record
Plus de 1,8 million de ménages attendent leur premier logement et 870 000 déjà logés dans le parc immobilier existant attendent un nouveau logement.
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Le nombre de demandeurs de logements sociaux a battu un nouveau record mi-juin, avec 2,7 millions de ménages enregistrés en France, a annoncé mercredi Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH) qui représente les bailleurs sociaux. Septembre. Ce chiffre représente une augmentation de 100 000 candidats par rapport à 2023, un « nouveau record ».
Dans le détail, plus de 1,8 million de ménages attendent leur premier logement et 870.000 déjà logés dans le parc immobilier existant attendent un nouveau logement. « C’est une demande qui augmente partout »a commenté Emmanuelle Cosse mercredi lors d’une conférence de presse. « Nous avons constaté une accélération de la demande au premier semestre et c’est ce qui est relativement inquiétant. »a souligné l’ancien ministre du Logement.
Cette dégradation s’accompagne d’une baisse du nombre d’approbations de nouveaux logements sociaux. Quelque 82 200 logements sociaux ont été approuvés en 2023, contre 124 200 en 2016, pour un total de 182 300. « logement perdu » Au fil des années, l’USH prend en compte l’année 2016 comme référence. Outre les effets de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, les donateurs incriminent la baisse des objectifs de production de l’État et la « réduction de loyer solidaire » (RLS) qui leur est imposée depuis 2018 pour compenser la réduction de cinq euros de l’aide personnalisée au logement (APL).
Emmanuelle Cosse a également dénoncé un gel des crédits accordés à la rénovation du logement social. En octobre, à la clôture du congrès HLM à Nantes, l’ancien ministre du Logement Patrice Vergriete avait annoncé une enveloppe de 1,2 milliard d’euros sur trois ans, soit 400 millions d’euros par an, pour rénover le parc de logements sociaux.
« Le gouvernement démissionnaire n’a pas tenu ses engagements (…) Cette enveloppe a déjà été gelée sans débat préalable en juillet par (le ministre de l’Economie démissionnaire) Bruno Le Maire de plus de la moitié », a déclaré Emmanuelle Cosse.
francetvinfo