Laura Laplaud
modifié à
09:04, 09 septembre 2024
Entre 110.000 et 300.000 manifestants de gauche ont défilé samedi en France contre le « coup de force de Macron » après la nomination de Michel Barnier à Matignon. Pour Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews lundi, il ne s’agit pas d’un « déni de démocratie ».
Marine Le Pen tient-elle entre ses mains le sort futur du gouvernement ? La cheffe des députés RN a démenti dimanche avoir activement participé à la nomination de Michel Barnier à Matignon, assurant qu’elle n’était pas la « DRH » du président de la République. Pourtant, en coulisses, tout porte à croire le contraire.
De quoi agacer les partis du Nouveau Front populaire (NFP) qui ont dénoncé « un déni et un coup d’Etat démocratique » et qui ont manifesté samedi en France. « Ils mentent aux Français. La démocratie s’exprime dans les votes, dans les urnes, à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas leur candidat qui a gagné l’élection à la présidence de l’Assemblée, c’est moi (…) ne parlons pas de déni de démocratie car cela entraîne les Français sur une pente dangereuse », a estimé Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews lundi.
« Je dis toujours la vérité et à l’Assemblée nationale, j’ai toujours réussi à travailler avec les socialistes, avec les écologistes, avec les communistes. Alors pourquoi n’y arriverions-nous pas demain ? J’ai confiance. Je sais que nous y arriverons. Il le faut car les Français attendent cela », a-t-elle ajouté.
Promesse de censure à gauche
Dans son fief d’Hénin-Beaumont, Marine Le Pen a fait savoir qu’elle ne censurerait pas Michel Barnier dans l’immédiat, soufflant ainsi le chaud et le froid sur le gouvernement du nouveau Premier ministre. De son côté, le NFP, qui rêvait de voir la gauche arriver à Matignon, a promis de censurer le nouveau Premier ministre.
Les Français majoritairement satisfaits de la nomination de Michel Barnier
Selon un sondage Ifop pour le Journal du dimancheL’arrivée de Michel Barnier à Matignon est plutôt bien accueillie par les Français : 52% des personnes interrogées se disent satisfaites de la nomination de l’ancien commissaire européen à la tête du gouvernement, après près de deux mois d’attente suite aux élections législatives anticipées. Un résultat similaire à celui de son prédécesseur Gabriel Attal lors de sa prise de fonction (53%) et supérieur à celui d’Élisabeth Borne (47%).
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