Vers une augmentation des tarifs d’assurance en 2025 ?
Assurances auto, habitation, vie, santé… Avec la multiplication des catastrophes naturelles, une centaine de groupes du secteur, réunis à Monaco, prédisent une hausse des prix, même si la moitié des compensations climatiques est prise en charge par les Etats.
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A Monaco, chaque année à la même époque, c’est la grand-messe du secteur de l’assurance. Jusqu’au mercredi 11 septembre, une centaine de groupes venus du monde entier sont réunis en principauté. Ils discutent d’un pan du métier peu connu du grand public : les tarifs et les conditions dans lesquelles les « réassureurs » vont assurer les « assureurs ». Pour qu’un assureur puisse nous indemniser des dommages que nous subissons, il faut qu’il soit lui-même assuré au préalable. D’où le métier de réassureur.
Chaque année, les catastrophes et les dérèglements climatiques se multiplient. La vallée d’Aspe dans les Pyrénées-Atlantiques, où les intempéries ont provoqué des coulées de boue dévastant des villages et effondré des routes samedi 7 septembre, en est un autre exemple. Au niveau mondial, pour le premier semestre 2024, les catastrophes naturelles ont causé 110 milliards d’euros de pertes économiques en dommages et en impact sur l’activité. La moitié a été indemnisée par les assureurs, le reste est pris en charge par les États, avec l’argent public.
Le coût de ces aléas climatiques ne cesse d’augmenter. Quel sera l’impact direct sur les primes d’assurance ? C’est ce qui se décide actuellement à Monaco. Après une augmentation globale de 5% des tarifs d’assurance en 2024, la facture sera encore plus élevée en 2025, même si aucun ordre de grandeur n’a été avancé pour l’instant.
Il devient de plus en plus difficile de définir un prix pour les risques liés aux événements climatiques, notamment les inondations. Certains assureurs parlent d’un doublement des tarifs dans les 10 prochaines années. Au printemps dernier, une note du superviseur bancaire et des assurances, l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), estimait à près de 160 % la hausse des prix des assurances d’ici 2050, dans le pire des cas. Mais ce prix ne sera pas supporté uniquement par les clients. L’État prendra sa part, même dans un contexte de finances publiques dégradées.
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