Deux jours après la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre par Emmanuel Macron, des milliers de Français manifestent ce samedi dans près de 150 villes de France. Le président va-t-il s’adresser aux Français pour tenter de reprendre le contrôle ?
Les manifestants dénoncent un « coup de force » d’Emmanuel Macron après que le président a nommé Michel Barnier Premier ministre. Des milliers de Français défilent ce samedi 7 septembre dans les rues de près de 150 communes, dont Paris, Bordeaux et Marseille, pour manifester leur mécontentement. Les mobilisations ont été organisées à l’appel d’organisations de jeunesse et de syndicats étudiants. La gauche avait également appelé à manifester.
Alors que Michel Barnier doit former un nouveau gouvernement, plusieurs membres du NFP ont déjà annoncé qu’ils refusaient de travailler pour le nouveau locataire de Matignon. Le socialiste Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), estime notamment que Michel Barnier a « l’approbation du RN » sur le plateau de France Info samedi 7 septembre. Jordan Bardella lui a assuré que le Rassemblement national est « incontournable » dans la nouvelle législature. Sur BFMTV, le président du parti d’extrême droite a déclaré : « Michel Barnier devra intégrer dans l’action qui sera la sienne les sujets qui sont ceux du Rassemblement national. »
Le président Emmanuel Macron peut-il calmer la situation et reprendre la main ? Il n’est pas exclu que le président décide de s’adresser directement aux Français dans un discours, mais rien n’est joué. Pour le chef de l’État, la nomination du Premier ministre est un tournant considérable dans son second mandat, puisqu’elle doit marquer le moment d’une nouvelle gouvernance, incarnée par une ligne différente de celle tenue depuis sept ans avec le soutien de l’ancienne majorité présidentielle.
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Le Président a d’abord indiqué qu’il confiait au nouveau Premier ministre la tâche de former un gouvernement capable d’obtenir une majorité de soutiens à l’Assemblée, lui laissant la charge et la responsabilité de cette tâche. Michel Barnier devra lui-même qualifier cette nouvelle gouvernance, les mots qu’il choisira auront leur importance. Cohabitation ? Collaboration ? Gouvernance de coalition ? Le Président a confié les clés de Matignon à celui qui s’appuiera sur plusieurs partis politiques, dont ceux du bloc central, les macronistes, donnant un caractère singulier à la suite politique qui se prépare.
GrP1
