« Il m’a attrapé par le cou et m’a déshabillé comme un animal », a témoigné la plaignante dans « Envoyé spécial »
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L’Argentine de 39 ans accuse Oscar Jegou et Hugo Auradou de l’avoir violée début juillet dans une chambre d’hôtel à Mendoza. Les deux sportifs contestent sa version.
« Ils m’ont brutalisé et traité comme un morceau de viande. » « Envoyé spécial » a pu recueillir le témoignage de Soldedad, l’Argentine qui accuse deux rugbymen français, Oscar Jegou et Hugo Auradou, de l’avoir violée début juillet dans une chambre d’hôtel de Mendoza, en Argentine.
« Je suis allée aux toilettes et je lui ai demandé : « S’il te plaît, laisse-moi rentrer à la maison », parce qu’il était tard. »explique la femme de 39 ans dans des messages vocaux envoyés à « Envoyé spécial », dans un extrait – l’image est une reconstitution – publié sur X mardi 3 septembre. « Il m’a dit ‘non non non’, il m’a attrapé par le cou, il m’a mis sur le lit, il m’a déshabillé comme un animal »assure le plaignant.
« Il m’a sorti du lit alors que j’étais nu et m’a soulevé par le cou, si haut que je n’avais plus d’oxygène »dit-elle. Elle explique qu’elle a vu Oscar Jegou arriver quelques minutes plus tard, et qu’il a également « abusé » d’elle. « J’ai supplié (…), il s’en fichait »dit Soledad, décrivant ses blessures : « Hématomes autour des yeux, sur le visage, à l’extérieur et à l’intérieur des jambes, (…) œdèmes de la glotte et autres au maxillaire gauche »entre autres.
Les deux rugbymen de 21 ans contestent sa version des faits : ils reconnaissent une relation sexuelle mais affirment qu’elle était consensuelle et nient le viol. « On s’est déshabillé, elle a commencé à me faire une fellation »Hugo Auradou l’a déclaré au parquet de Mendoza. « Elle m’a rejoint dans mon lit, a enlevé mes sous-vêtements et m’a fait une fellation. »détaille Oscar Jegou, qui assure avoir été « très surpris » mais n’ayant pas refusé.
En ce qui concerne les blessures, la défense évoque le syndrome de von Willebrand, qui provoque une mauvaise coagulation du sang. Mais Soledad affirme que « Il est impossible que ma maladie puisse être à l’origine de cela. Nous allons demander une expertise judiciaire pour le démontrer. »
Soledad déplore la décision du parquet de Mendoza, qui a autorisé mardi les deux rugbymen à quitter l’Argentine. « La Fédération Française (rugby) « J’ai investi tellement d’argent dans cette affaire judiciaire pour les faire sortir, pour être libres comme s’ils étaient des héros qui n’avaient rien fait »elle fustige. Même s’ils quittent le pays, les joueurs de rugby devront « se présenter en cas de convocation au consulat argentin en France, établir une adresse réelle et virtuelle »ou même « se présenter à Mendoza si on le lui demande »L’interview sera diffusée dans son intégralité le jeudi 12 septembre à 21h sur France 2.
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