Emmanuel Macron pourrait annoncer le nom du futur Premier ministre « d’ici mercredi » et, de facto, s’adresser aux Français pour expliquer son choix.
Trouver un Premier ministre « non censurable ». Tel est le souhait principal d’Emmanuel Macron, selon les informations de Libération. C’est pourquoi l’hypothèse Bernard Cazeneuve, qui prend de plus en plus de poids ces dernières semaines, pourrait montrer quelques signes de faiblesse. En effet, l’ancien locataire de Matignon sous François Hollande pourrait être confronté à la censure de l’ensemble des partis du Nouveau Front populaire (NFP). Dans ce cas précis, c’est le Rassemblement national (RN) qui déciderait de son sort. Autrement dit, si le RN ne vote pas une éventuelle motion de censure (probable compte tenu de la défiance de la gauche et des ex-socialistes envers Bernard Cazeneuve), ce dernier pourrait gouverner avec l’approbation implicite de l’extrême droite, s’il était nommé à Matignon.
Toujours selon les informations du quotidien Libération, le nouveau Premier ministre pourrait être désigné « d’ici mercredi ». Autrement dit, le discours tant attendu d’Emmanuel Macron sur ce sujet ne serait plus qu’une question d’heures. Ce lundi 2 septembre, Bernard Cazeneuve est reçu par le président de la République à l’Elysée dans le cadre de la « poursuite des concertations » pour Matignon. François Hollande, Xavier Bertrand et Nicolas Sarkozy sont également invités.
Bernard Cazeneuve bientôt de retour à Matignon ?
Plus de 50 jours après les législatives remportées par le Nouveau Front populaire, et alors qu’Emmanuel Macron et certains de ses proches continuent de marteler que « personne n’a gagné », plusieurs scénarios se dessinent quant à l’identité du futur chef du gouvernement. Ancien Premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve pourrait ainsi faire son retour rue de Varenne. Le nom de l’ancien socialiste ne fait toutefois pas l’unanimité dans les rangs de l’alliance de gauche, à l’exception de l’aile droite du Parti socialiste. Jugé trop « Macron-compatible », certains craignent déjà une poursuite de la politique menée jusqu’ici par le chef de l’Etat, et ce, alors que le camp présidentiel a déjà été défait trois fois dans les urnes.
D’autres noms ont également été évoqués, comme le maire socialiste de Saint-Ouen Karim Bouamrane ou le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Ségolène Royal s’est de son côté dite « disponible » pour le poste. Une chose est sûre cependant. Après avoir brandi la menace de destituer le président, Mathilde Panot a annoncé ce samedi que son parti avait déposé une résolution pour destituer Emmanuel Macron, qui a été envoyée à tous les parlementaires. Par ailleurs, la cheffe des Insoumis à l’Assemblée nationale a déjà prévenu : son parti censurera tout autre gouvernement que celui formé par Lucie Castets. La partie politique est donc loin d’être terminée.
GrP1
