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Vaccination à grande échelle contre la polio grâce à des « pauses humanitaires »

De la « Pauses humanitaires » Les contours incertains de la campagne doivent débuter dimanche pour permettre une vaccination à grande échelle contre la polio dans la bande de Gaza, où le premier cas a été récemment confirmé chez un bébé.

La campagne, annoncée par Israël et le gouvernement du mouvement islamiste Hamas à Gaza, vise à vacciner plus de 640.000 enfants de moins de dix ans dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par près de 11 mois de guerre.

Les vaccins contre la polio ont été administrés dès samedi. Mais ce n’est que dimanche que la campagne a officiellement débuté à Gaza, où la polio a été éradiquée il y a 25 ans.

Cette opération est menée par des équipes du ministère de la Santé, de l’UNRWA (une agence de l’ONU) et d’ONG, selon le Dr Moussa Abed, directeur des soins primaires au ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

L’ONU a envoyé 1,2 million de doses du vaccin nOPV2, qui se compose de deux gouttes orales. La deuxième dose du vaccin doit être reçue quatre semaines après la première.

Jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu’Israël avait accepté une série de « Pauses humanitaires » trois jours chacun dans le centre, puis le sud et le nord de la bande de Gaza.

Nier « des rapports sur un cessez-le-feu général » Pour permettre cette campagne de vaccination, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué qu’Israël « n’autorisera qu’un couloir humanitaire ».

Prévenir la propagation

«De plus, des zones délimitées seront établies pour permettre l’administration des vaccins en toute sécurité pendant quelques heures.»il a dit, jugeant « Il est important de prévenir l’apparition de la polio dans la bande de Gaza, notamment dans le but d’empêcher la propagation de l’épidémie dans toute la région ».

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Les autorités israéliennes ont déclaré que les vaccins seraient administrés de 6 heures à 14 heures, de dimanche à mardi, dans le centre du territoire, où le premier cas de polio – chez un bébé de 10 mois – a été confirmé.

Ils ont également annoncé trois jours de vaccination aux mêmes horaires dans le sud puis dans le nord de la bande de Gaza, dont les 2,4 millions d’habitants sont désormais presque tous déplacés.

« À la fin de chaque campagne régionale de vaccination, une évaluation de la situation sera réalisée »ils ont expliqué.

En raison notamment des routes endommagées et des populations déplacées, l’ONU avait indiqué qu’elle pourrait avoir besoin d’un jour supplémentaire pour chaque zone.

Selon l’ONU, « Il faut au moins 90% de couverture à chaque phase de la campagne pour stopper l’épidémie ».

Manque d’hygiène

Eid Abu Taha, 33 ans, a amené son fils de 11 mois à l’hôpital Nasser de Khan Younis (sud) pour le faire vacciner.

Cette campagne « C’est très important surtout parce qu’il y a de plus en plus de personnes déplacées qui s’entassent et qu’il y a des épidémies qui se propagent parmi les enfants »il a dit.

« Au début, j’ai hésité, j’avais très peur que ce vaccin ne soit pas sûr mais quand j’ai vu que tout le monde se rendait au centre de vaccination, j’ai été rassuré », explique Bakr Dib, 35 ans, venu faire vacciner ses enfants de trois, cinq et huit ans.

«Depuis le début des hostilités, mes enfants ont attrapé plusieurs maladies car on ne pouvait pas assurer une bonne hygiène avec la guerre».

Le conflit a été déclenché par une attaque à grande échelle du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a fait 1.199 morts du côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

Israël s’est engagé à détruire le Hamas, un mouvement qu’il qualifie de groupe terroriste, tout comme les États-Unis et l’Union européenne.

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Les représailles à l’attaque du Hamas ont fait au moins 40.691 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué une catastrophe humanitaire et sanitaire. La majorité des morts sont des femmes et des mineurs, selon l’ONU.

La Défense civile a enregistré quarante nouveaux morts dans les frappes israéliennes samedi.

Parmi eux, neuf adultes d’une même famille sont morts suite à une frappe sur une maison du camp de réfugiés de Nusseirat (centre), a déclaré à l’AFP Marwan Abou Nassar, médecin à l’hôpital al-Awda.

Dans la ville de Gaza (nord), le ministère de la Santé a annoncé « Des morts et des blessés parmi les patients et leurs proches » après « Le complexe hospitalier Al-Ahly a été pris pour cible samedi soir ». C’est un « Bombardements israéliens sur des terrains proches » de l’hôpital, a déclaré une source hospitalière.

Opération en Cisjordanie

Parallèlement, dans le nord de la Cisjordanie, occupée depuis 1967, Israël poursuit sa vaste opération militaire contre les groupes armés, lancée mercredi et qui suscite l’inquiétude et les protestations de la communauté internationale.

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« Nous avons peur, nous sommes terrifiés »a expliqué une mère de famille, Faïza Abou Jaafar, à Jénine. « Nous vivons des jours sombres ».

« L’électricité et l’eau sont complètement coupées dans le camp de réfugiés »et « 80% des quartiers (de la ville) n’ont plus d’approvisionnement en eau », déplore Bachir Matahine, le porte-parole de la municipalité de Jénine, cité par l’agence de presse palestinienne Wafa.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, s’est rendu à Jénine samedi et a déclaré que ses troupes travaillaient pour « Démanteler le terrorisme dans les camps de réfugiés ».

Au moins 22 Palestiniens, en majorité des combattants, ont été tués par l’armée israélienne en Cisjordanie depuis mercredi, selon le ministère palestinien de la Santé. « terroristes »L’armée israélienne a annoncé que parmi les victimes figurerait un octogénaire, selon l’agence de presse Wafa.

Le Hamas, qui dirige Gaza depuis 2007, et le Jihad islamique ont déclaré qu’au moins 14 des morts combattaient dans leurs rangs.

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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