Santé

Le virus West Nile circule toujours dans le Var, 11 cas recensés en France en 2024

Depuis le début de l’année, 10 cas ont été détectés dans le Var et un en Guadeloupe, le 7 août.

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Le moustique Culex transmet le virus du Nil occidental. (JOHN SHAW / MAXPPP)

Cinq nouveaux cas humains autochtones d’infection par le virus West Nile ont été enregistrés dans le Var, a appris franceinfo auprès de l’agence régionale de santé (ARS) du Var, jeudi 29 août. Au total, la France compte 11 cas autochtones depuis le début de l’année 2024 : un cas en Guadeloupe début août et 10 cas dans le Var depuis mi-juillet. « Parmi ces 10 cas, quatre présentaient des formes neuro-invasives nécessitant une hospitalisation »indique l’ARS.

Plus d’un mois après les premiers cas, le 15 juillet, le virus West Nile circule toujours dans le département du Var, le seul en France métropolitaine à avoir enregistré jusqu’à présent des cas humains autochtones, c’est-à-dire causés par un moustique infecté et circulant en métropole. Outre Ollioules, La-Seyne-sur-Mer et Six-Fours-les-Plages, le virus a également été signalé à Sanary-sur-Mer.

Outre la contamination humaine, les autorités sanitaires ont signalé deux cas équins autochtones en France métropolitaine. Le premier a été identifié dans le Var, « dans une zone délimitée par les communes d’Ollioules, Six-Fours-les-Plages et La-Seyne-sur-Mer », Santé publique France indique dans son bilan du 21 août. Le deuxième cas est un cheval localisé à Marseille. En Guadeloupe, le virus West Nile a provoqué la mort d’au moins trois chevaux parmi les quinze cas recensés récemment, indique Guadeloupe La 1ère Lundi.

Le virus est surveillé activement dans les départements d’outre-mer avec un premier cas humain identifié mercredi 7 août en Guadeloupe. « Le virus du Nil occidental est considéré aujourd’hui comme le deuxième flavivirus le plus répandu après la dengue. »a rappelé l’agence régionale de santé de la Guadeloupe. Aucune épidémie n’a été enregistrée à La Réunion ou à Mayotte, « mais le virus circule de manière endémique à Madagascar », ajoute Santé publique France, avec un cas isolé également identifié à Mayotte en 2021.

Le virus est transmis par les moustiques du genre Culex, moustique commun en France qui se nourrit principalement le soir et la nuit, à différencier du moustique tigre (Aedes albopictus). « Les moustiques Culex s’infectent exclusivement par contact avec des oiseaux infectés »précise l’agence régionale de santé Paca. « Les humains et les chevaux sont des « hôtes accidentels » du virus. Il n’y a pas de transmission du virus d’humain à humain (ou de cheval à humain) par les moustiques. »

Selon les données connues des autorités sanitaires en août 2024, 80 % des infections par le virus du Nil occidental sont asymptomatiques. Dans 20 % des cas, le patient présente une « syndrome grippal (fièvre, courbatures, maux de tête) ». Et dans moins de 1 % des infections, des complications neurologiques peuvent survenir, en particulier chez les personnes immunodéprimées.

Selon Santé publique France, le virus a été détecté pour la première fois en 1962 en France métropolitaine et en Corse avec des cas humains et équins en Camargue. Il est réapparu au début des années 2000, en Camargue, dans le Var et dans les Pyrénées-Orientales (cinq cas équins en 2005). En 2023, des cas humains ont été identifiés pour la première fois en Nouvelle-Aquitaine (Gironde, Charente-Maritime et Charente), après que des cas équins ont été enregistrés en Gironde en 2022. Au total, en 2022, six cas humains ont été recensés en France métropolitaine et en Corse : quatre cas dans le Var et deux en Haute-Corse.

En 2023, en France métropolitaine et en Corse, 43 cas humains d’infection autochtone ont été recensés dans trois régions : 33 cas en Nouvelle-Aquitaine (26 cas en Gironde, cinq en Charente-Maritime, deux en Charente) ; deux cas en Corse ; huit en Paca (trois dans les Alpes-Maritimes, trois dans les Bouches-du-Rhône et deux dans le Var).

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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