Images de vidéosurveillance avant et après le refus d’obtempérer
Les images du drame, authentifiées par BFMTV, montrent que le conducteur qui a tué le policier Éric Comyn lors d’un contrôle routier lundi 26 août a percuté le policier de plein fouet.
Tout s’est passé en quelques secondes. Lundi 26 août, alors qu’il effectuait un contrôle routier sur l’autoroute A8 à hauteur de Mougins, dans les Alpes-Maritimes, le gendarme Éric Comyn a été tué par un chauffard en fuite. Le suspect, âgé de 39 ans, interpellé à Cannes quelques heures après le drame, a été présenté à un juge d’instruction qui l’a mis en examen mercredi 28 août, a indiqué le parquet de Grasse.
BFMTV a pu authentifier les images de vidéosurveillance montrant la collision. On y voit des policiers en gilet fluo effectuer des contrôles au milieu de la route, lorsqu’une berline noire dévie sur la voie de droite de la bretelle de sortie de l’A8 et percute Éric Comyn.
Le policier et son collègue « sont parfaitement identifiables, donc tout est parfaitement en ordre. Le véhicule va faire un écart, sortir de sa trajectoire, et percuter le policier. Sur ces images, on n’a pas l’impression que le véhicule ralentit, bien au contraire : la trajectoire reste assez droite » et suggère une accélération plutôt qu’une décélération, note Guillaume Farde, consultant police-justice pour BFMTV.
En garde à vue, le suspect a expliqué qu’il n’avait « pas vu le policier sur la route » et qu’il avait « paniqué » et quitté les lieux.
Accusé de meurtre
« Nous faisons tout ce que nous pouvons pour nous protéger, pour réaliser ces contrôles en toute sécurité. Mais malheureusement nous avons encore certains comportements qui blessent une centaine de policiers chaque année ou qui vont tuer nos camarades », déplore Marie-Laure Pezant sur BFMTV,
Le suspect a été inculpé de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique et de refus d’obtempérer, avant d’être placé en détention provisoire mercredi 28 août. Il avait été interpellé quelques heures après le refus d’obtempérer, à Cannes, et avait été testé positif à l’alcool avant d’être placé en garde à vue. L’examen psychiatrique réalisé lors de la garde à vue a conclu à sa « pleine responsabilité pénale ».
Agé de 39 ans, le suspect était connu des services de police pour violences sur personne ayant autorité et outrage et pour conduite en état d’ivresse. Au total, l’homme compte 10 condamnations à son casier judiciaire. « A plusieurs reprises, pendant plusieurs années, il a été délinquant routier », a confirmé Gérald Darmanin sur BFMTV au lendemain des faits.