Près de Lyon. La taxe foncière 2024 explose dans cette commune : la mairie réagit
Par
Anthony Soudani
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Les Français commenceront à percevoir leur taxe foncière, à compter de ce mercredi 28 août. En 2024, une ville sur cinq a décidé d’augmenter cet impôt local. C’est le cas à Villeurbanne (+10%), dans la métropole lyonnaise, ainsi qu’à Saint-Priestoù l’on constate la deuxième plus forte augmentation en France avec +16,3%.
Il s’agit de la plus forte hausse pour une ville de 40 000 à 100 000 habitants. En France, seule la ville de Nice, dirigée par le maire LR Christian Estrosi, fait plus loin avec une hausse de 19%.
Un taux qui monte à 34,95%
Contacté par Actualités lyonnaises Ce mercredi 28 août, la municipalité justifie ce choix par « un contexte inédit marqué par l’inflation du prix des matières premières, hausse des coûts de l’énergie et le désengagement sans précédent de l’État et de la Métropole de Lyon”.
C’est pourquoi la Ville de Saint-Priest a choisi d’augmenter son taux de taxe foncière en 2024, « afin de maintenir la qualité du service public rendu aux usagers et les investissements réalisés ».
Toujours en dessous de la moyenne nationale ?
Pour le maire LR Gilles Gascon, « il s’agit de bien préparer l’avenir de la commune ». Après une baisse des impôts locaux votée en 2017 par la majorité actuelle, cette hausse de 4 points porte le taux de la taxe foncière San-Period à 34,95%.
« Un taux inférieur à la moyenne nationale des municipalités qui s’établissait à 37,07 % pour l’année 2023 », note la Ville. En réalité, en 2023, la taxe foncière est en moyenne plutôt de 35,6%, selon les données mises à disposition par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP).
Saint-Priest reste donc bien en dessous, mais l’écart se réduit.
Des charges supplémentaires qui s’accumulent pour la mairie ?
La municipalité a transmis à notre rédaction une liste de charges supplémentaires qui pèsent sur le budget municipal :
+ 2 millions d’euros pour l’énergie ;
+ 1,5 million d’euros de frais de personnel dus aux décisions gouvernementales ;
+ 2 millions d’euros de frais financiers liés aux décisions de politique monétaire européenne ;
– 1 million d’euros de recettes provenant des droits de mutation en raison du ralentissement économique mondial.
La mairie insiste : « Cette augmentation doit être mise en perspective avec les investissements réalisés ces dernières années (écoles, théâtre, centre nautique…) et l’amélioration constante de la qualité du service public. »
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