Lucie Castets accuse Emmanuel Macron d’avoir « ouvert les portes de l’Élysée au RN »
Dans une interview avec Ouest de la France Accordé au lendemain de la décision d’Emmanuel Macron, le candidat du NFP au poste de Premier ministre estime que ce dernier joue le rôle de « président, Premier ministre et chef de parti ».
« En colère et révolté. » Tel est l’état d’esprit de Lucie Castets au lendemain de la décision d’Emmanuel Macron d’écarter l’option d’un gouvernement de Nouveau Front populaire (NFP). Alors que l’impasse politique perdure, le président de la République a entamé mardi un nouveau cycle de consultations et recevra mercredi des représentants des Républicains. De quoi laisser un goût amer dans la bouche de la haute fonctionnaire de la Ville de Paris, qui est sous le feu des projecteurs médiatiques depuis sa nomination fin juillet par le nouveau cartel de gauche jusqu’à son entretien vendredi dernier avec le chef de l’Etat.
Dans une interview avec Ouest de la France , Lucie Castets tacle Emmanuel Macron qui préfère avoir un gouvernement de centre-droit, voire de droite. « Il me semble clair qu’il entend poursuivre sa politique, même s’il reconnaît que les Français veulent du changement. » Une gestion qui, selon l’ami proche d’Anne Hidalgo, « parviendra ainsi à décourager les électeurs de se rendre à nouveau aux urnes (et) à ouvrir les portes de l’Élysée au Rassemblement national » lors de l’élection présidentielle de 2027.
Macron « décide seul »
Le locataire de l’Élysée a beau vouloir poursuivre les discussions avec une partie de la gauche, hors La France Insoumise, et la droite, hors Éric Ciotti, le candidat du NFP à Matignon juge que le président de la République n’est pas dans son élément. « rôle ». C’est de « nommer un chef de gouvernement issu du groupe majoritaire à l’Assemblée (le NFP ne dispose pas de la majorité absolue, mais dispose du contingent le plus important, ndlr). Ensuite, c’est au Parlement d’accorder ou non sa confiance au nouveau Premier ministre. » Mais, selon elle, « Emmanuel Macron décide seul de l’orientation politique, de la force légitime pour gouverner et du timing. » Il aurait trois casquettes à la fois : « Président de la République, Premier ministre et chef du parti. »