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« Il commençait à perdre connaissance » : un père raconte comment il a sauvé son fils de 10 ans d’une morsure de vipère

La randonnée père-fils a viré au cauchemar. Vendredi 23 août, Patrick Albero se trouvait dans la vallée d’Astin d’Ax-les-Thermes en Ariège lorsque son fils de 10 ans a été mordu par un serpent et a fait une réaction allergique, rapporte France 3 Occitanie. S’en est suivi plus d’une heure de trajet pour regagner la voiture et emmener l’enfant à l’hôpital au plus vite.

« C’était très violent, très, très violent. »

Ce jour-là, Patrick emmène son fils Julien découvrir un endroit qu’il adore depuis son plus jeune âge : le lac de Fontargente. Un endroit accessible après 1h30 de randonnée à travers la vallée. Sur le chemin, la petite famille s’arrête pour faire une pause pour manger.

L’enfant a été mordu alors qu’il plongeait la main dans un ruisseau pour attraper une grenouille. « C’était très violent, très, très violent. Il hurlait de douleur. Je suis arrivé immédiatement car j’étais à trois mètres de lui », a raconté Patrick Albero à nos confrères.

Les traces de crocs sur son doigt lui ont indiqué qu’il s’agissait d’une morsure de serpent. « Très vite, dix minutes après la morsure, j’ai compris que c’était une vipère parce que ça a gonflé », a raconté le père, ajoutant que son état s’est aggravé « très vite ». « Il n’en pouvait plus, il se roulait par terre, c’était un mauvais moment ».

Une réaction allergique au venin

Durant la descente, le père de famille peut compter sur l’aide de randonneurs comme celle d’un certain Christophe de Toulon qu’il a pris soin de remercier dans une publication sur Facebook. Les deux hommes tentent d’utiliser une Aspivenine sur les doigts du petit Julien, sans succès.

« Nous avons marché pendant une heure jusqu’à la voiture. Et pendant ce temps-là, il commençait à perdre connaissance, à perdre connaissance, il vomissait… Je l’ai vu mourir, vous savez », se souvient encore Patrick.

Lorsqu’il arrive à la voiture, le calvaire du père n’est pas encore terminé, car sans réseau, il ne peut pas contacter les secours. Il réussit à se rendre plus loin et son fils est d’abord pris en charge par les pompiers, puis emmené à l’hôpital. À moitié conscient, le fils murmure à son père : « Ce n’est pas la faute du serpent. J’ai mis ma main devant sa maison, c’est ma faute. »

Julien, qui a fait une réaction allergique au venin et un choc anaphylactique qui a mis sa vie en danger, est enfin sorti d’affaire. « Tout le monde, soyez prudents », conseille le papa du petit garçon, qui rappelle l’importance d’informer les enfants. Julien « connaissait le risque… mais l’avait oublié malgré mes nombreuses discussions sur le milieu montagnard », conclut-il.

Cammile Bussière

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