Composition du gouvernement : le Medef « rassuré » par l’annonce de l’Elysée – 27/08/2024 à 17:51
La veille, le patron des patrons avait une nouvelle fois exprimé son opposition aux mesures défendues par le NFP, qu’il qualifiait d' »insoutenables » pour le pays.
(AFP / JULIEN DE ROSA)
Le président du Medef, Patrick Martin, a déclaré mardi 27 août que son mouvement était « rassuré » par l’annonce faite lundi par l’Elysée qu’il n’y aurait pas de gouvernement NFP.
« Je dois être cohérent avec moi-même », a déclaré M. Martin lors d’un point de presse à la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF) organisée par le mouvement patronal à l’hippodrome de Longchamp.
« J’ai été suffisamment critique à l’égard du programme de LFI – j’avais aussi dit que nous accueillerions la participation des sociaux-démocrates »
(à un gouvernement, NDLR) – dire que l’annonce du Président de la République
« Cela nous rassure à certains égards. »
M. Martin a néanmoins souhaité « un programme, un calendrier et une longévité politique et parlementaire ». Il a ajouté qu’il espérait que « le délai ne s’allonge pas trop » pour la formation du nouveau gouvernement. « Mais nous ne sommes pas à quelques jours du moment où les cases ‘programme’ et ‘durabilité’ seront cochées ».
La question des électeurs du RN
Il a d’ailleurs regretté que le RN n’ait aucun poste de responsabilité à l’Assemblée nationale :
« On pense ce qu’on veut du RN, il n’y a pas moins de 11 millions de nos concitoyens qui ont voté en sa faveur, cela mérite qu’on s’y intéresse, qu’on y réfléchisse. »
Interrogé sur une éventuelle remise en cause de la réforme des retraites, à laquelle le NFP et le RN sont favorables, M. Martin a relevé que « chacun devrait alors prendre ses responsabilités : les salariés accepteront-ils une augmentation des cotisations, les retraités une baisse des pensions ? Les entreprises pourront-elles supporter une augmentation des cotisations ? A chacune de ces questions, je réponds ‘non' », a-t-il prévenu.
Favorable à une reprise des négociations sur le travail des seniors, M. Martin a laissé entendre que les organisations syndicales y seraient également favorables : « Je n’ai pas fait cette annonce avec une fleur au fusil », a-t-il souligné.
Très favorable au dialogue social, il a observé que « deux accords ont été conclus entre les deux tours des législatives », l’un sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, l’autre, un peu « par l’abstention » des syndicats, a-t-il reconnu, sur le taux de revalorisation des allocations chômage.
Concernant le pouvoir d’achat, le président du Medef a noté qu’il y avait aussi moyen de réformer les « dépenses » des ménages, notamment le logement, qui représente « 40% des dépenses obligatoires des ménages modestes ».