Téléphones interdits, musique du Clan des Siciliens, discours de Vincent Lindon… Ce que l’on sait des funérailles d’Alain Delon
Il n’a pas souhaité d’hommage national et a souhaité être enterré avec ses 35 chiens dans la petite chapelle de Douchy. Samedi 24 août, les proches de l’acteur, décédé à l’âge de 88 ans, ont respecté sa volonté, lui disant au revoir lors d’une cérémonie solennelle et privée.
Ses dernières volontés ont été respectées. Samedi 24 août, Alain Delon, souvent surnommé le Guépard, a été inhumé dans la chapelle privée de sa propriété de Douchy, dans le Loiret, aux côtés de ses 35 chiens décédés, comme il le souhaitait. Seule une quarantaine de personnes sont venues dire au revoir à l’acteur, décédé à l’âge de 88 ans le 18 août, selon les informations de Candice Mahout, journaliste à BFMTV.
Célébré par l’ancien évêque de Gap, Mgr Di Falco, l’hommage s’est déroulé dans un cadre sobre et solennel. Paris Match qui a eu accès à l’homélie du prêtre, qu’Alain Delon connaissait depuis très longtemps, a rapporté des extraits de son discours : « Vous croyez en Dieu, vous ne croyez plus en lui et quand vous avez de gros problèmes, vous priez quand même (…) Je suppose que comme chacun d’entre nous, dans son existence, Alain a dû faire le pari de la confiance, de vivre un amour, une amitié, d’entreprendre ce qu’il a réalisé. »
Des mots prononcés devant un cercle restreint comprenant – entre autres – son ex-compagne Rosalie van Breemen, Thierry Frémaux, le directeur du festival de Cannes, Paul Belmondo, arrivé à moto, mais aussi la ministre de la Culture, Rachida Dati, et Valérie Pécresse. Ses enfants, Anthony, Alain-Fabien et Anouchka étaient également là, mettant entre parenthèses les désaccords au sein de leur fratrie en ce jour de deuil.
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Discours de Vincent Lindon
Prévu pour être privé et très personnel, l’événement s’est déroulé dans la plus grande discrétion, peu d’informations ayant filtré dans les médias. On sait cependant que plusieurs figures du 7e art étaient présentes pour rendre un dernier hommage à celui considéré comme l’un des plus grands acteurs français, dont Vincent Lindon. L’acteur et ex-mari de Sandrine Kiberlain était en effet chargé de lire un texte en hommage au « samouraï », « plein de gratitude et de respect », rapporte la presse. Le père de Suzanne Lindon, fan de l’icône depuis l’enfance, était ami avec lui depuis plusieurs années.
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Parmi les discours retenus, on note également celui de son fils aîné Anthony, issu de son union avec Nathalie Delon. « Anthony a parlé sans aucun papier devant lui. C’était puissant, très beau. On sentait que ça venait du fond du cœur », a confié une source au parisien . Après quoi, la musique de Deux hommes dans la ville de José Giovanni a été diffusé. Sorti en 1973, le film rendait hommage aux plus grands acteurs de leur temps, Jean Gabin et Alain Delon. Tous deux, aujourd’hui décédés, avaient également joué l’un en face de l’autre dans le film Clan Sicilienréalisé par Henri Verneuil, sorti quelques années plus tôt, en 1969. Les notes de sa bande originale résonnaient également dans la petite chapelle de Douchy.
Les téléphones ne sont pas autorisés
Enfin, un protocole strict avait été mis en place pour préserver la confidentialité des obsèques. A la demande des enfants Delon, la préfecture avait interdit tout le week-end les vols de drones autour du domaine de la Brûlerie, où se trouve le château de Douchy, dernière demeure de l’acteur. Afin de limiter les risques de fuites, les téléphones avaient été confisqués aux invités, conservés dans des pochettes hermétiques dès leur arrivée sur place jusqu’à la fin de l’événement.
Au même moment, devant les grilles de la propriété, les fans se sont rassemblés pour rendre un dernier hommage à leur acteur. Après une minute de silence, tout le monde, sans échanger de mots, a fredonné le refrain de la chanson à l’unisson Paroles, Paroleschantée par Alain Delon et Dalida en 1973, offrant un moment de recueillement émouvant. « Juste à ce moment-là, il a commencé à pleuvoir et deux minutes après, il faisait beau. Il nous a remerciés », confie Cathy, au micro de BFMTVavec poésie.