Les investisseurs dans les starting-blocks avant le discours de Jerome Powell, les espoirs dovish reposant sur ses épaules
Les marchés financiers ne font pas preuve d’une extrême prudence ce vendredi avant le discours du président de la Réserve fédérale. Une baisse des taux de la banque centrale américaine en septembre est assurée aux yeux des investisseurs, qui attendent surtout des informations de Jerome Powell sur l’ampleur de l’assouplissement monétaire possible le mois prochain et sur l’année.
Les traders ont pleinement intégré un scénario dans lequel la Fed commencerait à abaisser ses taux d’intérêt lors de sa réunion des 17 et 18 septembre, avec une probabilité de 74 % d’une baisse de 25 points de base, selon l’outil FedWatch du CME Group, qui s’appuie sur les contrats à terme sur les fonds fédéraux. Les données récentes, notamment les demandes hebdomadaires d’allocations chômage et les révisions annuelles des salaires, ont indiqué que l’économie américaine ralentissait, bien que progressivement, ce qui apaise les craintes d’un retournement brutal.
» La barre est placée très haut pour que Powell dépasse les attentes accommodantes des marchés, a déclaré Christopher Wong, stratège chez Oversea-Chinese Banking Corp, cité par Bloomberg. Mais en même temps, je doute que beaucoup s’attendent à ce qu’il le fasse. Donc tant que son discours ne réserve pas de surprises agressives, les marchés sont heureux de continuer à évoluer sur le thème de Boucle d’or.r». Le banquier central le plus puissant s’exprimera à 16 heures lors du Symposium économique mondial de Jackson Hole.
Nestlé va changer de direction
A la mi-journée, le CAC 40 gagnait 0,6% à 7.567,7 points dans un volume d’échanges de 500 millions d’euros. A New York, les contrats sur indices laissaient entrevoir un léger rebond à l’ouverture, de 0,3% à 0,7%.
D’autres événements passeront un peu inaperçus, comme les ventes mensuelles de logements neufs, attendues au moment du discours de Jerome Powell. Les marchés suivront encore les discours d’Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d’Angleterre, dans la soirée et de Philip Lane, économiste en chef de la BCE, samedi, également à Jackson Hole.
A la Bourse de Zurich, Nestlé recule de 1,8% et perd jusqu’à 4% au plus bas de la matinée suite à l’annonce du départ de son PDG, Mark Schneider, qui sera remplacé début septembre par Laurent Freixe, actuellement en charge de la zone Amérique latine.
La plus forte chute du Stoxx 600 européen a été celle du groupe de distribution polonais Dino Polska (-8% et jusqu’à -14,3% en séance) qui a publié des comptes trimestriels marqués par un effondrement de ses marges, d’un chiffre d’affaires lui aussi inférieur aux attentes, dans un climat d’inflation en baisse mais de fortes hausses de salaires et de concurrence accrue dans le secteur.