Un « robot sexeur » testé à Marseille pour stériliser les moustiques
La femelle est coupable, et c’est du mâle que viendra le salut. Cette affirmation ne doit pas faire hurler les féministes car il ne s’agit que des moustiques. Ou plutôt de la méthode la plus prometteuse aujourd’hui pour lutter contre les infestations de moustiques, dont certains sont porteurs de maladies tropicales (dengue, zika, chikungunya) qui n’épargnent plus la France métropolitaine.
Cette technique, appelée technique de l’insecte stérile (TIS), consiste à stériliser en masse des moustiques mâles avant de les relâcher dans la nature. A quoi cela sert-il, puisque les moustiques mâles ne piquent pas et ne transmettent aucune maladie (c’est la femelle moustique qui en est responsable) ? Et bien, même « castrés », ces mâles s’accoupleront avec des femelles qui pondront ensuite des œufs non fécondés, qui n’écloront jamais.
Fertilité réduite
Dans la zone infestée de La Réunion où l’Institut de recherche pour le développement (IRD), basé à Joliette à Marseille, mène des tests, une réduction moyenne de 50 à 60% de la fertilité naturelle des moustiques tigres a été constatée.