L’ancien chef des renseignements militaires israéliens s’excuse de ne pas avoir évité le 7 octobre – Libération
Le général de division Aaron Haliva a été le premier responsable israélien en fonction, le jour de l’attaque sanglante du Hamas, à demander pardon à ses concitoyens pour ne pas les avoir protégés.
Le chef démissionnaire des services de renseignements militaires israéliens a demandé « pardon » Le général de division Aaron Haliva a adressé mercredi 21 août une lettre à ses concitoyens pour ne pas les avoir protégés de l’attaque du Hamas du 7 octobre, selon une vidéo de l’armée israélienne. Le général de division Aaron Haliva est le premier responsable civil ou militaire israélien en poste le jour de l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien, qui a pris Israël complètement par surprise, à demander pardon.
« Le 7 octobre (…) en ce jour amer et sombre qui pèse sur mon cœur, ma conscience et mes épaules chaque jour et chaque nuit depuis lors, et qui pèsera jusqu’à mon dernier jour, nous n’avons pas été à la hauteur de notre serment sacré », a déclaré l’officier lors d’une cérémonie de remise au siège d’Aman à Herzliya, dans le centre d’Israël.
« Des excuses ne régleront rien et ne consoleront ni ne ramèneront les êtres chers qui ont payé le prix le plus élevé, mais il faut le dire (…) : en mon nom et au nom de toute la branche du renseignement, je demande pardon », « Il a ajouté, ne pouvant retenir ses larmes avant de céder ses fonctions au général de division Shlomi Binder. L’armée avait annoncé en avril que le général Haliva avait demandé à être relevé de ses fonctions, invoquant son « responsabilité » pour l’échec de son service à empêcher l’attaque du 7 octobre, et que l’état-major avait convenu qu’il « se retirer (…) une fois son successeur nommé ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a jamais présenté d’excuses formelles pour l’échec de son gouvernement et de l’appareil sécuritaire du pays à empêcher l’attaque la plus meurtrière sur le sol israélien depuis sa création en 1948. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.199 personnes côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens. Sur les 251 personnes prises en otage le 7 octobre, 105 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 40 200 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire de représailles israélienne qui a dévasté la bande de Gaza. Bien que le ministère ne fournisse pas de détails sur le nombre de civils et de combattants tués, l’ONU estime que la plupart des morts sont des femmes et des mineurs. L’armée israélienne affirme que 333 de ses soldats ont été tués dans la campagne militaire contre Gaza depuis le début de l’offensive terrestre le 27 octobre.