L’Olympique Lyonnais est sous pression. Après la lourde défaite face au Stade Rennais dimanche dernier (3-0), les Gones doivent absolument relever la tête samedi à domicile face à l’AS Monaco sous peine d’être déjà distancés au classement. Mais il n’y a pas que sur le plan sportif que les joueurs rhodaniens peuvent faire mieux. En effet, les pensionnaires du Groupama Stadium doivent considérablement améliorer leur copie en ce qui concerne le marché des transferts. Cet été, ils ont mis la main sur Moussa Niakhaté, Abner et Georges Mikautadze, tout en levant les options d’achat de Saïd Benrahma, Duje Caleta-Car, Mama Baldé, Orel Mangala et Ernest Nuamah. Mais surtout, le club de John Textor a promis 100 M€ de ventes à la DNCG durant cette intersaison.
Pour l’instant, on est très loin du compte. Jake O’Brien, Johann Lepenant, Achraf Laaziri, Skelly Alvero, Tino Kadewere et Mohamed El Arouch sont partis. Amin Sarr, de son côté, va rejoindre Vérone en prêt. Mais Lyon a encore besoin de vendre. Si les joueurs mis en vente (Anthony Lopes, Rayan Cherki, Maxence Caqueret) ainsi que les indésirables (Dejan Lovren, Paul Akouokou, Sinaly Diomandé, Florent Da Silva) sont connus depuis longtemps, le loft ne se vide pas assez vite. Rayan Cherki a également été intégré à ce groupe de joueurs, lui qui a dit non aux avances de Fulham. L’OL, qui sent le souffle chaud de la DNCG sur sa nuque, est en difficulté et devra trouver des solutions.
Les ventes sont toujours attendues
Une situation qui n’est pas facile à vivre pour Pierre Sage. En conférence de presse, le technicien français a admis : « On est dans l’attente. On a hâte de savoir quel effectif on aura à la fin du mercato. C’est difficile de se prononcer. Chaque mouvement s’inscrit dans une logique globale qu’il faut analyser avec du recul. Le départ de Mamadou Sarr n’est pas encore officiel, mais en tout cas, c’est un joueur formé ici. Je l’ai connu en U16, c’est un joueur que je connais bien, et j’avais une vision pour lui en tant que joueur de haut niveau. Quand un joueur est ici, on fait en sorte qu’il évolue du mieux possible. S’il part, je lui souhaite le meilleur. » Sage, qui est passé du poste d’entraîneur par intérim à celui d’entraîneur-chef en quelques semaines, n’a cessé de s’exprimer sur le sujet.
« On a des besoins en termes de ventes, mais il faut aussi rester compétitif. Il va falloir être patient pour avoir une vision globale du mercato. Lors du dernier mercato, il y a eu beaucoup de départs en début de période et les arrivées ont été assez tardives. On aura des réponses à toutes les questions le 31 août. Rappelons qu’en janvier, il y a eu trois arrivées dans les trois derniers jours. Sans ces trois joueurs, notre mercato aurait été un échec, mais finalement, il a été réussi. Il est donc difficile de donner un avis maintenant. » Le coach a ensuite évoqué son rôle lors de ce mercato. « Il y a deux aspects, le staff et moi ne sommes pas propriétaires du club, ni le directeur sportif. Notre rôle est de préparer au mieux l’équipe pour la mettre en valeur. Je suis consulté pour les arrivées, et concernant les départs, je comprends les mécanismes et je soutiens les décisions prises. »
Sage sur Sarr et Cherki
Il a donc assumé la décision, très critiquée, de sacrifier le jeune Mamadou Sarr. Sa vente à Strasbourg pour 10 M€ n’était pas forcément prévue. Mais l’OL a dû s’y résoudre face à l’urgence de la situation comme il l’a admis. Ses propos sont relayés par le site de l’Olympique-et-Lyonnais. « Son départ n’est pas officiel pour l’instant (sourire). C’est un joueur de la formation, que j’avais eu en U16 et que je connais plutôt bien. J’avais un feeling et une vision sur un joueur de haut niveau. Quand un joueur est là, on fait tout pour qu’il ait le meilleur niveau possible pour maintenant et pour sa future carrière. Puisqu’il est parti, je lui souhaite le meilleur. »
L’entraîneur lyonnais a également été interrogé sur le dossier Rayan Cherki, lié à Fulham ces dernières heures. Toutefois, l’offre évoquée par certains confrères n’est pas d’actualité puisque le joueur l’a déjà refusée. « Concernant Rayan Cherki, il y avait toujours la possibilité d’un départ en arrière-plan. On l’attendait à Paris, puis à Dortmund, donc on se prépare davantage à son départ. Comme il n’y a pas de projection à court terme dans l’effectif, peut-être qu’il n’y a pas de raison qu’il s’entraîne avec nous. S’il est toujours avec nous le 31 août, on reconsidérera la situation. C’est toujours difficile de voir ces joueurs s’entraîner séparément, car on a construit des relations. Mais je comprends ce qui motive cela. Il faut aussi comprendre que nos conditions d’entraînement doivent être optimales. » Pierre Sage aura encore une semaine mouvementée avant de connaître enfin la composition de son groupe pour la première moitié de saison.
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