A la rentrée, des milliers de jeunes Français pourront toucher 750 euros d’aides de l’Etat
À chaque rentrée scolaire, des milliers, voire des centaines de milliers de jeunes peuvent percevoir en moyenne 750 euros par mois d’aides de l’État.
Chaque année, près d’un million de jeunes deviennent apprentis. Sous contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, ils sont salariés-étudiants et alternent entre école et entreprise. Ce statut est de plus en plus prisé. Fin mai 2024, on comptait 980 000 apprentis, soit une hausse de 4,7 % sur un an.
L’alternance offre de nombreux avantages puisque bien qu’étudiants, les apprentis sont des salariés. Ainsi, ils cotisent à leur retraite au même titre que les salariés traditionnels, ont droit à une mutuelle d’entreprise, mais aussi à des aides de l’État à la fin de leur contrat.
Car un alternant sur trois n’est pas embauché à l’issue de sa formation en entreprise, selon France Travail (ex-Pôle Emploi). Il peut se retrouver en grande difficulté financière sans source de revenus, mais comme un salarié classique, l’alternant en fin de contrat peut percevoir des allocations chômage de France Travail.
Justement, c’est l’allocation chômage de retour à l’emploi, aussi appelée ARE, qu’ils peuvent percevoir. Cela représente une manne non négligeable. Selon l’Unedic, association spécialisée dans l’assurance chômage, l’an dernier, l’indemnité journalière pour les apprentis était de 25 euros brut, soit 750 euros par mois. Depuis plusieurs années, ce chiffre ne fait qu’augmenter. Il y a dix ans, l’allocation était de 18 euros par jour. Mais ce chiffre représente une moyenne.
Le montant de l’aide évolue en fonction du salaire perçu pendant le contrat d’apprentissage. Un calcul est effectué au moment de l’inscription à France Travail pour estimer le montant versé chaque mois. Il est basé sur le salaire journalier de référence. Plus un alternant est rémunéré, plus son allocation sera élevée.
Bien que l’aide au retour au travail puisse être versée toute l’année, elle débute généralement dans les semaines qui suivent la fin du contrat travail-études, soit vers la rentrée scolaire. Pour recevoir cette aide, vous devez avoir travaillé au moins six mois (130 jours ou 910 heures) au cours des 24 derniers mois et ne pas avoir quitté volontairement votre emploi.
Et « en tant que demandeur d’emploi, le bénéficiaire a des obligations, précise France Travail. Si elles ne sont pas respectées, le bénéficiaire risque d’être radié ». Il est par exemple nécessaire de réaliser des actions positives et répétées (consultation quotidienne des offres d’emploi) pour trouver un emploi ou créer une entreprise. Il est également demandé au bénéficiaire d’assister à tous les rendez-vous avec un conseiller.
Il est important de noter que la reprise d’une activité professionnelle n’implique pas toujours l’arrêt du versement de l’ARE. L’aide peut venir en complément mais sous certaines conditions. Par exemple, lors de la création d’une entreprise indépendante si le chiffre d’affaires ne dépasse pas un certain niveau.