« La production ralentit » : les salariés de Beneteau en Vendée au chômage partiel
« Ce n’est pas la première fois que cela se produit.« , confie un délégué syndical. Cet été, certains salariés de la société de production industrielle de bateaux (SPBI), dont font partie les marques Beneteau et Jeanneau, se retrouvent au chômage partiel. De nombreux salariés sont répartis sur les différents sites vendéens (Les Herbiers, Belleville-sur-Vie…). Plus de 400 salariés sont au chômage partiel plus de 140 jours.
Production à l’arrêt, « presque à l’arrêt »
Une situation difficile liée à la surproduction de bateaux. Les deux dernières années : « nous avons subi des attaques commerciales disant que le marché allait être très fort, ce qui était le cas, explique Rodrigue Agneray, responsable du syndicat Sud Industrie. Mais nous avons produit beaucoup de bateaux. Le marché s’est arrêté plus brièvement que prévu et nous avions beaucoup de bateaux qui sont restés en stock chez le concessionnaire pendant que la production continuait.« .
En conséquence, la chaîne est quasiment à l’arrêt, l’objectif étant d’écouler ces stocks. Chômage partiel, « Ce n’est pas tous les mois. C’est deux ou trois semaines, ici et là, mais la production est presque à l’arrêt.« . Encore, Beneteau a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires l’an dernier.
80% des sites touchés en Vendée
Selon le représentant syndical, certains salariés sont au chômage depuis juillet et ne reprendront le travail qu’à la mi-septembre.et en plus, nous n’avons aucune visibilité jusqu’en juin 2025. La direction a réitéré sa demande de chômage partiel jusqu’à présent » explique-t-il.
Certains salariés ont des périodes de chômage beaucoup plus courtes et plus dispersées. Une situation compliquée, où certains décident d’aller travailler ailleurs pour compléter.Tout le monde ne peut pas le faire, car les salariés peuvent être rappelés à la dernière minute pour travailler quelques jours. Au chômage partiel, ils ne perçoivent que 70% de leur salaire brut.
Les marchés restent néanmoins assez aléatoires. Selon la tendance, cette période pourrait se terminer plus tôt que prévu. Rodrigue Agneray a tout de même peur pour l’avenir, « Nous avons déjà eu des plans sociaux en 2008 et 2012. J’ai peur qu’un nouveau se produise.« .