L’Autorité de la concurrence autorise Bouygues Telecom à acquérir La Poste Telecom
Bouygues Telecom avait annoncé être en négociations exclusives pour prendre le contrôle de l’opérateur virtuel pour 950 millions d’euros. L’Autorité de la concurrence « a écarté tout risque d’atteinte à la concurrence lié à l’opération sur les marchés concernés », selon le communiqué.
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L’Autorité de la concurrence a donné son feu vert au rachat par Bouygues Telecom de l’opérateur de téléphonie mobile La Poste Telecom, détenu par le groupe La Poste et SFR. L’autorité indépendante, qui « a écarté tout risque d’atteinte à la concurrence lié à l’opération sur les marchés concernés »l’autorise donc « sans conditions »elle a écrit dans un communiqué de presse lundi 19 août.
Le régulateur a précisé avoir été notifié par Bouygues Telecom le 12 juillet de son projet d’acquisition de La Poste Telecom, cinq mois après que la filiale du groupe Bouygues a annoncé être en négociations exclusives pour prendre le contrôle de l’opérateur virtuel pour 950 millions d’euros. L’accord prévoit également que La Poste conservera le contrôle de la distribution de la marque dans les bureaux de poste.
L’Autorité « considérant que l’opération n’est pas susceptible de porter atteinte à la concurrence », « en raison de la part de marché limitée de La Poste Telecom »selon le communiqué de presse. « Elle a également pris en compte la concurrence exercée notamment par les MNO (principaux opérateurs téléphoniques) concurrents de Bouygues Telecom : Orange, SFR et Free. » Elle indique enfin avoir « supprimé le risque » que Bouygues Telecom ne dégrade pas ou ne refuse pas l’accès à son réseau aux opérateurs virtuels (ou MVNO) concurrents de La Poste Telecom, qui ne disposent pas des infrastructures et louent les réseaux des géants du secteur.
« La Poste ne souhaite pas faire de commentaire » à l’annonce de l’Autorité de la concurrence, a-t-elle réagi, contactée par l’AFP. Le groupe La Poste avait annoncé mi-janvier avoir commencé « une réflexion sur l’évolution du capital » de sa filiale lancée en 2011 et détenue à 51% avec SFR, coactionnaire (49%) qui fournit son réseau. Outre l’accord de l’Autorité de la concurrence, cette acquisition nécessite encore l’approbation de SFR, qui s’est engagé à fournir le réseau de La Poste Telecom jusqu’à fin 2026.