Les fonctionnalités les plus attendues sont enfin dans la mise à jour d’été de Tesla
Les mises à jour à distance de Tesla sont parfois décevantes, avec des ajouts de fonctionnalités inutiles, mais réservent parfois une belle surprise. C’est le cas de la « Summer Release » 2024.26.
Numerama en avait brièvement parlé au début de l’été, et maintenant qu’elle est déployée à grande échelle, il est possible de faire le point sur cette mise à jour importante pour de nombreux propriétaires. Le compte officiel Tesla sur X a publié, le 26 juillet, tous les détails des fonctionnalités introduites avec la version 2024.26. Quelques jours plus tard, elle est arrivée sur notre voiture. Après quelques jours de roulage avec, et avoir profité des nouvelles fonctionnalités, que faut-il retenir ?
Enfin une planification de charge digne de ce nom
En tant que propriétaire de Tesla, nous avons toujours un peu honte de la façon dont nous devons gérer un planning de recharge. Jusqu’à présent, nous devions utiliser des astuces et autres raccourcis avec des applications tierces pour pouvoir charger uniquement pendant certaines plages horaires à la maison.
En outre, la grande majorité des constructeurs de voitures électriques proposaient un planning par jour où l’on fixait une heure de début et une heure de fin de charge. En 2024, après plus d’une décennie à supplier Tesla de modifier son menu désuet pour pouvoir programmer correctement la charge, la firme américaine a finalement écouté ses clients.
On retrouve désormais, dans l’application Tesla sur iOS et Android, un menu dédié à la planification de la recharge et du pré-conditionnement de l’habitacle avec :
- Heure de début de charge
- L’heure de fin de la charge
- Les jours concernés et le choix de le répéter chaque semaine ou non
Si l’on pardonne pour l’instant les approximations de traduction : les heures au format AM/PM, les jours de la semaine qui ne sont pas en français, il faut avouer que c’est précisément ce que l’on espérait depuis longtemps.
Vous pouvez facilement faire un planning différent en fonction du lieu, notamment pour recharger en heures creuses à la maison, ou en journée au travail comme le montre l’exemple ci-dessus. Notez qu’il est également possible de gérer tout cela depuis l’écran de la voiture, mais c’est moins confortable.
Beaucoup de petites améliorations
En plus de toutes les nouveautés liées à la recharge, il y a pas mal de petites choses intéressantes avec la version 2024.26.
Contrôle parental : fini les jeux sournois avec la voiture de maman
Tout d’abord, il existe de nouveaux contrôles parentaux – une sorte de mode de stationnement légèrement plus permissif que le mode voiturier – qui incluent :
- Limitation de vitesse
- Mode d’accélération confort
- Activation forcée de l’alerte de limitation de vitesse, de l’alerte de collision avant et du freinage d’urgence
- mode couvre-feu qui vous enverra une notification si la voiture est utilisée entre 23h et 4h du matin
Encore une fois, rien de parfait (pourquoi 23h00-04h00 et pas de plage personnalisable ?), mais cela peut être utile.
Navigation plus précise
La navigation est également légèrement revue, avec des destinations qui peuvent être plus précises qu’auparavant. En pratique, par exemple, si vous indiquez un point d’intérêt suffisamment large : Stade de France, aéroport de Bordeaux, gare de Reims, etc., il vous sera proposé de choisir une entrée en particulier.
Parfois c’est bienvenu, d’autres fois c’est plus embêtant qu’autre chose, car cela ajoute une étape avant de commencer la navigation. Mais cela a le mérite d’exister.
La météo : oui, mais pourquoi ?
La météo fait son apparition (oui, oui), et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Aujourd’hui, toutes les Tesla sont équipées d’un capteur de température extérieure, et vu l’évolution de la marque, on pourrait s’attendre à ce qu’il disparaisse. Ainsi, en amont, à côté de la température sur l’écran central, on retrouve un pictogramme symbolisant la météo à l’endroit où se trouve la voiture.
En appuyant dessus, une carte s’ouvre avec les prévisions météo, la probabilité de pluie, l’humidité, le vent, l’indice UV et l’indice de qualité de l’air. C’est certes une quantité d’informations non négligeable, mais quand on est en voiture, est-ce vraiment utile ? Par exemple, si vous programmez comme destination une ville située à plusieurs centaines de kilomètres, la météo n’est ni celle sur l’itinéraire, ni celle à destination, mais simplement la météo au point où vous vous trouvez lorsque vous la consultez.
Là où tout cela n’est pas forcément de bon augure, c’est qu’on peut imaginer qu’à moyen terme, Tesla ne prendra plus la peine de mettre un capteur de température extérieure sur ses voitures : si la météo donne la température, cela pourrait suffire à la marque. Bien sûr, la température extérieure où se trouve une voiture dépend de nombreux facteurs, et la température réelle ne sera pas toujours proche de celle annoncée par la météo (quand on se gare en plein soleil, il peut faire 10 ou 15 degrés de plus qu’à l’abri). On verra ce que Tesla décidera à l’avenir.
Plus de services de streaming et de jeux, et un menu climatique repensé
Spotify, Apple Music, TuneIN et Tidal sont présents sur les Tesla depuis un certain temps déjà. Désormais, il faudra également compter sur deux nouveaux services : Amazon Music et YouTube Music.
On imagine que Tesla les ajoutera au fur et à mesure de leur popularité, et il ne devrait plus rester grand-chose pour compléter l’offre. Pour rappel, en l’absence d’Apple Carplay et d’Android Auto, il n’existe que deux solutions pour écouter des médias sur une Tesla : utiliser le Bluetooth de son smartphone, ou se contenter d’un des services de streaming inclus nativement. Comme toujours, pour l’utiliser sans Wi-Fi, il faut payer la connexion premium à 9,99 €/mois.
Toujours côté divertissement, les jeux sont mis à jour : Castle Doombad, Vampire Survivors et Polytopia. Et enfin, le menu de la climatisation est relooké, pour le rendre plus intuitif et moins brouillon qu’auparavant.
Comme c’est souvent le cas avec ces changements d’interface, il faudra s’y habituer un peu avant de pouvoir trouver intuitivement les paramètres souhaités.
Une (très petite) amélioration de la conduite autonome en Europe
Enfin, on peut saluer le développement, somme toute assez anecdotique, de la capacité de conduite entièrement autonome pour l’Europe, qui concernera les détenteurs de l’option à 7 500 euros.
Jusqu’à présent, la voiture reconnaissait les feux de circulation et s’y arrêtait lorsque le régulateur de vitesse ou le pilote automatique était activé. Et ce, quelle que soit la couleur du feu. C’est-à-dire que même lorsqu’un feu était vert, si le conducteur n’effectuait aucune action particulière, sa voiture s’arrêtait.
Avec la mise à jour 2024.26, c’est de l’histoire ancienne, dans un cas particulier seulement : une voiture doit être devant, et continuer à rouler au feu vert. Dans ce cas précis, la ligne symbolisée sur l’écran sera verte et la Tesla poursuivra sa route. On est encore loin de ce qui est proposé avec le FSD supervisé aux USA, mais disons que c’est un tout petit pas dans la bonne direction.