Monkeypox : En France, « il y a de fortes chances que des cas sporadiques apparaissent » estime le ministre de la Santé Frédéric Valletoux
Ce dimanche 18 août, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux estime probable que des cas « sporadiques » de monkeypox apparaissent en France.
« Il existe une forte possibilité de cas sporadiques » de la nouvelle variante de mpox « apparaître, et probablement bientôt » en France, estime le ministre délégué démissionnaire à la Santé Frédéric Valletoux, dans une interview à la Tribune Dimanche.
Face à la propagation rapide de cette nouvelle souche plus mortelle du virus, connue sous le nom de clade 1b, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi 14 août son niveau d’alerte le plus élevé et sa branche européenne a prévenu que l’Europe devrait connaître davantage de cas importés dans le « les prochains jours ».
« Il est trop tôt pour en être certain »
Un premier cas a été découvert ce jeudi 15 août en Suède chez une personne qui avait voyagé en Afrique, où se propage l’épidémie, partie de la République démocratique du Congo (RDC).
En France, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a annoncé ce vendredi 16 août la mise en place du système de santé « état de vigilance maximale », alors qu’aucun cas de MPOX clade 1b, une maladie autrefois appelée variole du singe, n’y a encore été signalé.
« Environ 150 000 personnes » ont été vaccinés en France au cours des trois dernières années, suite à la vague épidémique de clade 2 de 2002, mais « Il est trop tôt pour être certain du niveau d’efficacité des vaccins » sur le nouveau variant, a expliqué Frédéric Valletoux.
« Rassurer la population »
« Aujourd’hui, nous disposons de stocks robustes qui permettent de réagir de manière adaptée. Nous en avons plus qu’en 2022 et nous pouvons commander rapidement si nécessaire »il a assuré. « Nous allons continuer la vaccination » qui restera cependant limité à « le public le plus exposé »selon le ministre.
Les autorités vont « avertir toutes les personnes ayant voyagé dans les zones concernées, au départ et à l’arrivée de chaque vol »il a également indiqué. La prise de conscience de « les publics les plus exposés à ce risque à travers des associations et des réseaux adaptés » est prévu, mais c’est « d’un type d’épidémie dont le mode de diffusion et de contamination n’a rien à voir avec le Covid. Il faut donc rassurer la population de ce point de vue »Frédéric Valletoux y croit toujours.
Selon les scientifiques, le virus se transmet par les rapports sexuels ou par des contacts plus étroits entre les personnes, contrairement au Covid-19.