La Ligue 1 et la Ligue 2 n’ont plus que des miettes à partager
La Ligue 1 démarre dans quelques heures avec Le Havre-PSG pour inaugurer le bal de cette saison 2024/2025. Cet exercice ne démarre pas sous les meilleurs auspices, c’est le moins que l’on puisse dire. La plupart des clubs sont très inquiets pour leur avenir. La faute à la vente des droits TV des première et deuxième divisions, dont les montants dégringolent. Vincent Labrune, lors de la création de la société commerciale, avait tablé sur un milliard d’euros, avant de revenir à 900 millions d’euros. La vérité est bien plus difficile à assumer.
Après d’interminables négociations entamées à l’automne dernier, la LFP a enfin trouvé des diffuseurs. Pour la période 2024-2029 en Ligue 1, il s’agira d’un ticket DAZN-beIN Sports. Le premier alignera en moyenne 400 M€ par an (seulement 325 M€ la première année) pour 8 matches de Ligue 1, tandis que le second versera 100 M€ par an (dont 20 M€ de sponsoring lié au Qatar), en plus de 60 M€ pour les droits internationaux (ce chiffre pourrait atteindre 130 M€ en fonction d’un futur accord). La chaîne qatarie diffusera également la Ligue 2 en échange de 40 M€. On est très loin des objectifs annoncés.
60% de droits TV en moins
C’est une baisse globale de 60% qui attend les clubs professionnels en France. Ce total d’environ 500 M€ est brut. Les dépenses incluent la taxe Buffet, la contribution CVC, les aides collectées par la FFF et les syndicats, ainsi que le coût de fonctionnement de la LFP, soit un total de 272,5 M€ contre 156 M€ la saison dernière, annonce L’équipeAinsi, les 36 clubs professionnels se partagent 228,7 M€ contre 578,5 M€. Les pensionnaires de Ligue 1 se partagent 189,7 M€ (495 M€ l’an dernier) et ceux de L2 39 M€ (83,4 M€ en 2023/2024).
Pour les 189,7 M€, il faudrait même déduire 11,5 M€ d’aide à la relégation pour un montant final de 178,2 M€. Sur cette somme, les clubs français présents au coefficient UEFA sur les trois dernières années (ils sont 10) se partagent 23,4 M€ de droits internationaux. Il ne reste plus que 154,8 M€ à répartir entre les 18 clubs. Le champion de France touchera 22 M€ en fin de saison, contre 42,9 M€ en mai dernier (60 M€ avec les droits internationaux). Ce dernier devra se contenter de 5,1 M€ au lieu de 14,3 M€.
Tout le monde est impacté
La Ligue 2 ne s’en sort pas beaucoup mieux puisqu’en plus des 39 M€, il y a 4,7 M€ d’aides à la relégation à supprimer, soit un total de 34,2 M€ à répartir. Un club leader dans les critères réglementés par la LFP pourrait au mieux toucher 2,3 M€, tandis que le club de bas de tableau devrait se contenter de 1,5 M€. Présentée ainsi, on voit mieux l’impact concret sur les différents acteurs de nos deux meilleurs championnats, ainsi que sur ce mercato particulièrement sobre. Les mauvaises langues diront que la seule chose qui a augmenté, c’est le salaire de Vincent Labrune.
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