Monkeypox : l’OMS tire la sonnette d’alarme, pourquoi le niveau d’alerte mondial le plus élevé a été déclenché
En réponse à la résurgence des cas de variole du singe en Afrique, l’Organisation mondiale de la santé a émis mercredi 14 août son niveau d’alerte sanitaire le plus élevé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement déclaré mercredi une « urgence de santé publique de portée internationale » en raison de l’augmentation des cas de variole du singe (ou mpox) en Afrique. Le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé cette décision lors d’une conférence de presse, soulignant qu’il s’agit d’une « situation qui devrait nous préoccuper tous ».
Les cas explosent de 160% en Afrique
Cette déclaration fait suite à une réunion du Comité d’urgence, composé de 15 experts, qui a estimé à l’unanimité que la situation répondait aux critères de déclenchement de cette alerte mondiale. « Aujourd’hui, le Comité d’urgence s’est réuni et m’a informé que, selon son avis, la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale. J’accepte cet avis », a déclaré le Dr Tedros.
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L’OMS avait déjà pris une telle décision en 2022, lorsqu’une épidémie de mpox – portée par le clade (groupe) 2b – s’était répandue à travers le monde. Mais l’épidémie actuelle, partie de la RDC et actuellement confinée à l’Afrique, a ses spécificités, d’abord un virus plus contagieux et dangereux. Il est causé par le clade 1 et par un variant encore plus dangereux, le clade 1b. Son taux de mortalité est estimé à 3,6 %.
Au total, 38 465 cas de la maladie, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été signalés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, entraînant 1 456 décès, dont une augmentation de 160 % des cas en 2024 par rapport à l’année précédente, selon les données publiées la semaine dernière par l’agence sanitaire Africa CDC.
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De l’animal à l’homme
La MPOX est une maladie virale qui se transmet des animaux aux humains, mais qui se transmet également par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus. La souche 1b provoque des éruptions cutanées sur tout le corps, tandis que les souches précédentes étaient caractérisées par des éruptions cutanées et des lésions localisées sur la bouche, le visage ou les organes génitaux.
Déclarer une alerte mondiale maximale « peut permettre à l’OMS d’accéder à des fonds pour des interventions d’urgence. Pour le reste, les mêmes priorités demeurent : investir dans la capacité de diagnostic, la réponse de santé publique, le soutien au traitement et la vaccination. Ce ne sera pas facile », selon Marion Koopmans, professeur à l’Université Érasme de Rotterdam.