Les données sur l’emploi aux États-Unis mettent les investisseurs sur les nerfs, mais le marché boursier s’est très bien comporté cette semaine
La Bourse de Paris a réussi à reprendre encore un peu de terrain ce vendredi. A la clôture, le CAC 40 progressait de 0,31%, à 7.269,71 points, mais dans un volume d’échanges faible de 2,1 milliards d’euros. Un bilan favorable, aussi, pour cette semaine dans son ensemble (+0,25%), qui a pourtant été confrontée, lundi, à des ventes massives (et aussi un peu le lendemain), en réaction à un rapport de juillet sur l’emploi américain publié vendredi qui a remis au premier plan les doutes sur l’activité économique outre-Atlantique et sur le temps que prend la Réserve fédérale pour assouplir sa politique monétaire, alors que toutes les autres grandes banques centrales ont déjà décollé. Et ce, en plein mois d’août, alors que les investisseurs sont en vacances et que la liquidité est traditionnellement plus limitée.
Mais le rare indicateur majeur de la semaine, les inscriptions hebdomadaires au chômage, en baissant même légèrement plus que prévu, a rassuré. Elles sont ressorties à 233.000, soit 17.000 de moins que la semaine précédente et 7.000 de moins qu’attendu par le consensus Bloomberg. L’indice S&P 500 a ainsi enregistré jeudi soir sa plus forte hausse depuis novembre 2022 et progresse encore un peu aujourd’hui. La volatilité du marché pourrait rester élevée pendant un certain temps, déclare Mark Haefele, directeur des investissements chez UBS Global Wealth Management. Mais les investisseurs ne devraient pas réagir de manière excessive aux fluctuations du sentiment du marché (…) Les fondamentaux économiques et financiers restant solides et la Fed étant susceptible de réduire ses taux, notre scénario de base prévoit toujours que le S&P 500 terminera l’année autour de 5 900 points. « , contre 5.319,3 à la clôture de jeudi.
Les spéculoos ont la cote à Bruxelles
L’attention se portera désormais la semaine prochaine sur une série d’indicateurs économiques concernant les prix américains. Le président de la Fed de Kansas City a déclaré que la baisse récente de l’inflation était encourageante, mais pas encore suffisante. Parmi les membres les plus hawkish de la banque centrale, Jeffrey Schmid, qui a remplacé Ester George à la présidence, ne se voit pas prêt à soutenir une baisse des taux pour l’instant, étant donné que l’inflation reste supérieure à l’objectif de 2% et que le marché de l’emploi paraît toujours solide. Mais il ne fait aucun doute sur les marchés qu’un assouplissement aura lieu le mois prochain, qu’il soit de 50 points de base (un scénario estimé à 56,5% selon l’outil FedWatch du CME Group) ou de 25 points (43,5%) reste à voir.
Au-delà des chiffres de l’inflation (à la consommation et à la production) et des ventes au détail de la semaine prochaine, l’autre échéance importante pour les attentes du marché sur la politique monétaire de la Fed sera le symposium de Jackson Hole, organisé par la Réserve fédérale de Kansas City, du 22 au 24 août.
Côté business, l’activité est faible en France. A l’international, le belge Lotus Bakeries a atteint un sommet historique grâce aux excellents chiffres présentés pour les six premiers mois de cet exercice 2024. La demande pour ses Biscoff, les spéculoos préférés du rappeur américain Snoop Dogg, ne faiblit pas, même près d’un siècle après leur création.