En basket, les Bleus s’offrent une victoire épique face à la Belgique et joueront l’or
ARIS MESSINIS / AFP
Trois ans après le bronze à Tokyo, Gabby Williams et l’équipe de France féminine de basket retrouvaient les demi-finales du tournoi olympique pour un duel acharné face à la Belgique.
JO DE PARIS 2024 – Qui aurait le privilège d’affronter les Américains, impitoyables tenants du titre olympique depuis 1996 ? Tel était l’enjeu de la demi-finale des JO de Paris, qui opposait l’équipe de France de basket à la Belgique, vendredi 9 août au soir. Un match aux airs de revanche, un an après la Chats belges et leur sélectionneur français Rachid Meziane ont magistralement éliminé les Bleues en demi-finale de l’Euro. Et comme prévu, le duel a été exceptionnel par son intensité et ses rebondissements… jusqu’à une victoire épique des Bleues.
Sauf que ce sont les Belges qui ont le mieux débuté le match, alternant à merveille entre s’appuyer sur la grande Emma Meesseman, leur meilleure joueuse (et peut-être même la meilleure basketteuse de la planète en ce moment), et jouer vite, notamment par l’intermédiaire d’une Élise Ramette époustouflante à la pointe. Et si les Bleues ont répondu par un magnifique enchaînement, étalé sur la fin du premier et le début du deuxième quart-temps, offrant un 19-1 à leurs adversaires, ce sont les Belges qui sont rentrées aux vestiaires en tête (36-31).
Et la reprise fut du même acabit, à tel point qu’il devint rapidement difficile de savoir si l’on jouait à Bercy ou à Bruxelles, les supporters belges acclamant de manière impressionnante chaque tir réussi par leur équipe. Ne lâchant pas prise un instant et obligeant les Français à encaisser des tirs compliqués, la Belgique se retrouva ainsi assise sur un solide coussin de dix points d’avance dans le troisième quart-temps.
Et les Bleus ont enlevé les barbelés
Le moment choisi par l’équipe de France pour sortir les barbelés. Avec Marine Fauthoux, Janelle Salaün, Valériane Ayayi et surtout la meneuse Gabby Williams sur le terrain, les tricolores ont – enfin – réussi à déjouer la belle mécanique adverse et à enchaîner les actions défensives. De quoi se retrouver avec seulement trois points de retard sur le banc à la fin de la période (48-51). Il restait alors dix minutes à jouer.
Le match a ensuite ressemblé à un combat au couteau, les joueuses défendant avec acharnement à chaque possession, notamment les Françaises, qui avaient enfin trouvé leurs marques. Solides face à la pression et poussées par un Bercy survolté, les joueuses de Jean-Aimé Toupane ont néanmoins vu Emma Meesseman inscrire un trois-points d’anthologie à 8 secondes de la fin du match pour égaliser à 66 partout. Derrière, le trois-points de Valériane Ayayi a refusé de tomber dans le cercle, envoyant tout le monde en prolongation.
Une période où l’agressivité des Françaises a porté ses fruits, notamment pour Gabby Williams et Marine Fauthoux, qui se sont déchaînées tout au long de la fin de match et ont poussé les Belges à commettre davantage de fautes. Comme celle d’Élise Ramette à une poignée de secondes de la fin du match, qui a permis à Gabby Williams de sceller le sort du match aux lancers francs (81-75).
Présents pour la quatrième fois consécutive en demi-finales des Jeux olympiques, les Bleus pourront enrichir leur collection de médailles ce dimanche 11 août. Après l’argent à Londres et le bronze à Tokyo (en plus d’une quatrième place à Rio), ils joueront l’or face aux États-Unis. Le même match que chez les hommes. Et l’occasion d’un exploit retentissant d’une (voire des deux ?) équipes françaises.
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